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Santé naturelleCinq plantes médicinales aux vertus immunitaires et antivirales à cultiver chez soi
Lorsque nous attrapons un rhume ou que nous ne nous sentons pas bien, nous avons tendance à consulter un médecin ou à acheter des médicaments en pharmacie. Pourtant, certaines maladies peuvent être soulagées grâce au pouvoir thérapeutique des plantes — et plus précisément des herbes médicinales — utilisées dans des remèdes naturels, sans le risque de résistance aux médicaments. De plus, certaines herbes se prêtent parfaitement à une culture à domicile.
Les plantes médicinales ont des effets variés, comme la réduction de la fièvre, des propriétés antibactériennes et l'amélioration de la mémoire.
Photo: beta7/Shutterstock
Cinq plantes bénéfiques pour la santé et faciles à cultiver
1. L’achillée millefeuille
L’achillée millefeuille possède des propriétés antipyrétiques (elle fait baisser la fièvre). (Alina Toppinen/Shutterstock)
Parties médicinales : feuilles et fleurs.
Usages : stoppe les saignements, favorise la transpiration et fait baisser la fièvre, réduit la tension artérielle, aide à traiter les varices.
Le nom latin de l’achillée millefeuille est Achillea millefolium. Le genre Achillea tire son nom du héros légendaire de la guerre de Troie, Achille, qui aurait utilisé cette plante pour arrêter les saignements des soldats blessés.
Depuis l’Antiquité, l’achillée fraîche ou séchée est appliquée sur les plaies afin de stopper les hémorragies, favoriser la cicatrisation et traiter les ulcères. Des recherches modernes ont également mis en évidence ses propriétés anti-inflammatoires bénéfiques pour la peau.
Erica Kuo, herboriste diplômée aux États-Unis, aromathérapeute certifiée au Royaume-Uni et aux États-Unis, explique que l’achillée est couramment utilisée à l’état sauvage pour arrêter les saignements, « mais personnellement, je pense que c’est surtout la meilleure plante pour faire baisser la fièvre ». Contrairement aux médicaments antipyrétiques, qui peuvent provoquer des frissons, boire une infusion d’achillée en cas de fièvre réchauffe le corps et stimule la transpiration, ce qui contribue à faire baisser la température. Comme elle réchauffe l’organisme, elle est également bénéfique aux personnes sujettes aux mains et aux pieds froids en hiver.
Par ailleurs, l’achillée possède des effets vasodilatateurs, utiles pour faire baisser la tension artérielle et traiter les varices.
« L’achillée est aussi très efficace pour stabiliser la pression artérielle. J’en cultive chez moi », souligne Erica Kuo. « C’est, à mon avis, la plante la plus facile à faire pousser. » Très répandue à l’état sauvage, aussi bien en zone côtière qu’en altitude, l’achillée est particulièrement résistante.
« L’achillée est aussi très efficace pour stabiliser la pression artérielle. J’en cultive chez moi », souligne Erica Kuo. « C’est, à mon avis, la plante la plus facile à faire pousser. » Très répandue à l’état sauvage, aussi bien en zone côtière qu’en altitude, l’achillée est particulièrement résistante.
Il existe des variétés à fleurs jaunes et à fleurs blanches, mais il existe aussi des achillées à fleurs orange ou rouges. La couleur des fleurs peut être influencée par le pH du sol.
2. L’échinacée
Toutes les parties de l’échinacée ont des vertus médicinales. (Barbara Smits/Shutterstock)
Parties médicinales : racines, feuilles et fleurs ; l’ensemble de la plante est utilisé.
Usages : stimule l’immunité, lutte contre les infections virales et bactériennes, aide à faire baisser la fièvre.
Beaucoup de personnes plantent l’échinacée dans leur jardin pour son aspect décoratif, sans savoir que toutes les parties de la plante possèdent des vertus médicinales.
L’échinacée contient divers composés phytochimiques, notamment des acides phénoliques, des polysaccharides et des alkamides. Ces derniers présentent des effets immunomodulateurs, antithrombotiques, antimicrobiens, antiviraux, anti-inflammatoires, antioxydants, antalgiques, antidiabétiques et anticancéreux.
Sur le plan immunitaire, l’échinacée agit à la fois sur l’immunité innée et adaptative. Une consommation régulière peut légèrement réduire le risque d’attraper un rhume. Boire une tisane d’échinacée dès l’apparition des premiers symptômes de rhume ou de grippe peut en atténuer l’intensité et en raccourcir la durée. Un essai clinique a montré que la consommation de tisane chaude d’échinacée aux premiers stades de la grippe était aussi efficace que l’oseltamivir, un antiviral, tout en présentant moins de complications et d’effets indésirables.
Une autre étude a révélé que la prise de comprimés d’échinacée pendant un rhume permettait de raccourcir la durée de la maladie chez les enfants, avec 90 % des rhumes totalement résolus en dix jours.
« Beaucoup de gens ignorent à quel point l’échinacée est utile », indique Erica Kuo. « L’achillée et l’échinacée sont des ingrédients essentiels de mes recettes de tisanes. » Les feuilles comme les racines sont bénéfiques, mais ce sont les racines qui offrent l’efficacité la plus élevée, en particulier lorsqu’elles proviennent de plants âgés d’au moins deux ans.
Les racines d’échinacée peuvent être utilisées pour préparer des teintures, faciles à conserver et utilisables toute l’année. L’alcool est un meilleur solvant que l’eau, en raison de la faible solubilité des alkamides dans l’eau.
Lorsqu’elle est utilisée pour faire baisser la fièvre, il est conseillé d’y associer de la menthe poivrée, au pouvoir rafraîchissant, surtout en cas d’inflammation de la gorge, afin d’en renforcer l’efficacité.
En France, la période de plantation de l’échinacée (Echinacea purpurea) se situe principalement au printemps (mars-avril) ou en automne (septembre-octobre), en évitant les périodes de gel.
3. La menthe poivrée et la menthe verte
La menthe poivrée peut améliorer les troubles gastro-intestinaux et faciliter la digestion. (Oxana Denezhkina/Shutterstock)
Parties médicinales : feuilles.
Usages : soulage les douleurs abdominales, les ballonnements, les nausées et les vomissements.
La menthe poivrée est largement utilisée pour améliorer le confort digestif. Par exemple, en cas de ballonnements après la consommation d’aliments fermentescibles, une tisane de menthe poivrée permet généralement de favoriser les éructations et l’élimination des gaz en moins de trente minutes.
Une étude a montré que la menthe poivrée peut aider à soulager le syndrome de l’intestin irritable, la dyspepsie fonctionnelle et les douleurs abdominales fonctionnelles chez l’enfant. Elle possède également des propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires, ainsi qu’une capacité à améliorer l’attention.
Erica Kuo souligne qu’il existe aujourd’hui plus de vingt variétés de menthe poivrée sur le marché, comme la menthe ananas, la menthe chocolat ou la menthe réglisse. Ces variétés récentes, principalement utilisées pour décorer des cocktails ou des jus, n’ont pas nécessairement la même efficacité que la menthe poivrée et la menthe verte traditionnelles, dont les bienfaits sont davantage étayés par la recherche.
4. Le romarin
Le romarin peut favoriser le métabolisme des graisses et améliorer la mémoire. (CreatoraLab/Shutterstock)
Parties médicinales : feuilles et rameaux.
Usages : favorise le métabolisme des graisses, stimule la circulation sanguine, soutient les fonctions cérébrales.
Le romarin est souvent ajouté aux plats de viande : il en rehausse l’arôme, atténue le goût prononcé et aide à stimuler le métabolisme des graisses dans l’organisme.
Des recherches ont montré que le romarin peut inhiber l’absorption des lipides et réguler le métabolisme des graisses et du glucose, contribuant ainsi à la baisse du cholestérol et de la glycémie. Cela permet de réduire le risque d’obésité et de syndrome métabolique.
Les personnes sujettes aux digestions difficiles ou aux maux d’estomac après un repas riche en viande peuvent essayer d’ajouter du romarin lors de la cuisson du bœuf, du porc ou du poulet, ou de boire une tisane de romarin après le repas.
Erica Kuo recommande aux personnes souffrant de calculs biliaires ou de cholécystite de faire mariner les viandes avec du romarin afin de favoriser le métabolisme des graisses. Elle conseille de l’associer à une tisane de feuilles ou de racines de pissenlit, qui soutient également la fonction de la vésicule biliaire et du pancréas. Les personnes ayant un métabolisme lipidique insuffisant seraient en effet plus exposées aux cancers du pancréas et de la vésicule biliaire.
Le romarin contient différentes classes de polyphénols aux propriétés antioxydantes, anticancéreuses et antidiabétiques. Il peut aussi contribuer à réduire l’inflammation, soulager la douleur, stimuler la mémoire, diminuer l’anxiété et apaiser l’esprit.
Erica Kuo ajoute que le romarin contient de l’eucalyptol, bénéfique pour les fonctions cognitives. Les personnes présentant des troubles de la mémoire ou un déclin cognitif peuvent également tirer profit de sa consommation.
5. L’origan
L’origan (Origanum vulgare) possède de puissantes propriétés antibactériennes. (David Jalda/Shutterstock)
Parties médicinales : feuilles.
Usages : renforce l’immunité, possède des effets antibactériens et anti-inflammatoires, aide à prévenir les infections parasitaires.
L’origan aromatique (Origanum vulgare), bien connu de la cuisine italienne, est une plante prolifique aux caractéristiques proches de celles des plantes sauvages, qui fleurit facilement et produit abondamment des graines.
Le carvacrol, un composé présent dans l’origan, est un puissant antioxydant capable de combattre efficacement de nombreux agents pathogènes, notamment des bactéries et des champignons tels qu’Escherichia coli, Staphylococcus aureus et Aspergillus flavus. Une expérience a montré que l’huile essentielle d’Origanum vulgare pouvait inhiber des souches de bactéries multirésistantes, même à faible concentration.
Erica Kuo précise que le carvacrol possède les propriétés antibactériennes les plus puissantes parmi tous les composants des huiles essentielles extraites des plantes, et que l’origan en contient la concentration la plus élevée.
Fait intéressant, la teneur en carvacrol de l’origan augmente après séchage. Erica Kuo recommande donc d’utiliser l’origan séché dans les plats plutôt que de le consommer en tisane, son goût étant trop fort et épicé. Elle suggère même d’ajouter un peu d’origan séché à la nourriture des animaux de compagnie, comme les chats ou les chiens, afin de prévenir les parasites.
Un conseil essentiel pour bien cultiver les plantes médicinales : l’eau
Utiliser une ou deux feuilles de ces plantes ne suffit pas à profiter pleinement de leurs bienfaits thérapeutiques ; une certaine quantité est nécessaire.
Proportion efficace : pour une tasse de tisane de 250 ml, utiliser 3 cuillères à soupe de feuilles fraîches ou 1 cuillère à soupe de feuilles séchées.
Si l’on utilise des racines d’échinacée, la quantité peut être réduite à 1 à 2 cuillères à café.
Si l’on utilise des racines d’échinacée, la quantité peut être réduite à 1 à 2 cuillères à café.
Erica Kuo, qui prône depuis de nombreuses années l’autosoins et la guérison par les plantes et les huiles essentielles, explique que les herbes sont moins susceptibles de provoquer une résistance médicamenteuse. En effet, l’environnement de culture — température, humidité, sol, ensoleillement — influence la proportion des composés chimiques, comme le carvacrol. Cette variabilité rend plus difficile l’adaptation des bactéries et des virus.
La clé reste toutefois d’utiliser des plantes de haute qualité, biologiques ou cultivées localement. Il est recommandé de se renseigner sur les méthodes d’extraction des huiles essentielles et sur les conditions de culture. Cultiver ses propres plantes permet naturellement d’en garantir un usage plus sûr.
Selon Erica Kuo, de nombreuses personnes rencontrent des difficultés à cultiver ces herbes à cause d’une mauvaise gestion de l’arrosage. Le romarin et l’origan, par exemple, poussent naturellement dans des sols calcaires très bien drainés. Lorsqu’on les cultive, il est donc essentiel de veiller à un drainage optimal et de tenir compte des conditions de pluviométrie locales.
Un arrosage excessif est une cause fréquente d’échec, notamment dans des régions humides, car il entraîne le pourrissement et la mort des plantes. Il est important de ne pas trop arroser les herbes fraîchement achetées sur les marchés aux fleurs. L’ajout de vermiculite ou de perlite au terreau permet d’améliorer la structure du sol, le drainage, la rétention d’eau et l’aération.
Camille Su est une journaliste spécialisée dans la santé qui couvre les maladies, la nutrition et les sujets d'investigation. Vous avez un conseil à donner ? kuanmi.su@epochtimes.com
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