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La cheffe de l’opposition vénézuélienne soutient la pression américaine sur le régime Maduro

La cheffe de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, a dédié son prix Nobel de la paix au président Donald Trump parce qu’il « a remis le Venezuela à la place qui devait être la sienne ».

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Maria Corina Machado, figure de l'opposition vénézuélienne et lauréate du prix Nobel de la paix 2025, participe à une conférence de presse le 11 décembre 2025 à Oslo, en Norvège.

Photo: Rune Hellestad/Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

La dirigeante de l’opposition vénézuélienne et lauréate du prix Nobel de la paix, Maria Corina Machado, a déclaré qu’elle soutient les actions de l’administration Trump dans sa gestion du gouvernement du dirigeant vénézuélien Nicolás Maduro, y compris la saisie par les États‑Unis, la semaine dernière, d’un pétrolier transportant du brut au large des côtes du Venezuela.

Mme Machado, qui vit dans la clandestinité au Venezuela par crainte de poursuites engagées par le gouvernement Maduro, s’est rendue en Norvège la semaine dernière pour recevoir le prix Nobel de la paix.

Le comité Nobel a indiqué lui avoir décerné la récompense pour ses efforts en faveur de la « promotion des droits démocratiques du peuple vénézuélien ».

Dans un entretien accordé à CBS News et diffusé le 14 décembre, Mme Machado a expliqué qu’elle dédiait ce prix au président américain Donald Trump parce qu’il « a remis le Venezuela à la place qui devait être la sienne, en termes de priorité pour la sécurité nationale des États‑Unis ».

« Écoutez, je soutiens absolument la stratégie du président Trump, et nous, le peuple vénézuélien, lui sommes très reconnaissants, ainsi qu’à son administration, parce que je considère qu’il est un champion de la liberté dans cet hémisphère », a‑t‑elle déclaré, en ajoutant qu’elle pense que les jours du régime Maduro sont comptés au regard des tensions entre les États‑Unis et le Venezuela.

Les forces armées américaines ont accru leur présence dans la région caraïbe, menant des frappes contre des navires que les responsables américains accusent de transporter des drogues illégales à destination des États‑Unis.

La procureure générale Pam Bondi a annoncé la semaine dernière que les États‑Unis avaient exécuté, le 10 décembre, un mandat de saisie visant un pétrolier transportant du brut au large du Venezuela. Mme Bondi a précisé que le navire, baptisé M/T Skipper, servait à transporter du pétrole sous sanctions en provenance du Venezuela et de l’Iran.

Dans un communiqué publié le 10 décembre, le gouvernement vénézuélien a accusé les États‑Unis de vol et qualifié la saisie « d’acte de piraterie internationale ». Il a indiqué qu’il dénoncerait l’incident devant les instances internationales.

L’administration Trump a également sanctionné trois neveux de l’épouse de M. Maduro, Cilia Flores, ainsi que six compagnies maritimes opérant dans le secteur pétrolier vénézuélien, en raison de leurs liens présumés avec le régime Maduro, que M. Trump accuse d’être impliqué dans le trafic de drogue vers les États‑Unis. M. Maduro et le gouvernement vénézuélien ont à plusieurs reprises démenti ces accusations.

Mme Machado a déclaré qu’elle soutenait les actions de l’administration Trump, soulignant que le gouvernement Maduro avait mis en place « une structure criminelle très complexe qui a fait du Venezuela un havre pour la criminalité internationale et les activités terroristes ».

« Comme toute structure criminelle, elle souffre lorsque les flux issus de ses activités illégales sont coupés. Et, dans le cas du régime Maduro, ces flux vont du marché noir du pétrole au trafic de drogue, à la contrebande d’or, au trafic d’armes, voire au trafic et à la traite d’êtres humains », a‑t‑elle expliqué. « C’est pourquoi nous estimons qu’il était si important d’appliquer, vous savez, les instruments de l’État de droit, et nous le demandons depuis des années ; cela se produit enfin. »

Interrogée pour savoir si elle soutient davantage de saisies et de blocus américains, Mme Machado a répondu qu’elle souhaitait « toute action légale relevant de l’application de la loi » de la part des États‑Unis, ainsi que des pays des Caraïbes, d’Amérique latine et d’Europe, afin de bloquer plus encore ce qu’elle qualifie d’activités illégales du régime Maduro.

« Pourquoi ? Parce que nous devons augmenter le coût du maintien au pouvoir par la force. Une fois que l’on atteint le point où le coût de rester au pouvoir est plus élevé que le coût de quitter le pouvoir, le régime se désagrège, et c’est le moment où nous, vous savez, avançons vers une transition négociée. C’est ce que, au départ, nous avions proposé à Maduro lorsque nous avons remporté l’élection présidentielle à une majorité écrasante l’an dernier, mais il a non seulement refusé cette option, il a aussi, comme vous le savez, déclenché la pire et la plus brutale vague de répression que notre histoire ait connue », a‑t‑elle déclaré.

Le leader de l’opposition vénézuélienne Edmundo Gonzalez Urrutia prononce un discours lors du congrès du Parti populaire européen (PPE) à Valence, le 30 avril 2025. (JOSE JORDAN/AFP via Getty Images)

Mme Machado a été interdite de candidature à l’élection présidentielle de l’an dernier et a donc apporté son soutien au candidat de l’opposition Edmundo González. L’autorité électorale vénézuélienne a déclaré M. Maduro vainqueur, lui assurant un troisième mandat de six ans, même si plusieurs pays — dont les États‑Unis — ont contesté la légitimité des résultats.

M. González est parti en exil en Espagne en septembre 2024 après que les autorités vénézuéliennes ont émis un mandat d’arrêt contre lui à la suite des résultats contestés du scrutin. Mme Machado, elle, est entrée dans la clandestinité pour échapper aux poursuites.