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Des sénateurs américains présentent une proposition de loi pour empêcher l’exportation des puces avancées de Nvidia vers la Chine

« Refuser à Pékin l’accès à ces puces d’IA est essentiel pour notre sécurité nationale », a déclaré le sénateur républicain du Nebraska Pete Ricketts.

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Un panneau est installé devant le siège de Nvidia, le 27 août 2025, à Santa Clara, en Californie.

Photo: Justin Sullivan/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Un groupe bipartisan de sénateurs a présenté, le 4 décembre, une proposition de loi visant à graver dans le marbre les restrictions américaines existantes sur les exportations vers la Chine des puces d’intelligence artificielle les plus avancées de Nvidia, ainsi que vers d’autres pays désignés comme adversaires étrangers.
Si elle était adoptée, la proposition de loi intitulée Secure and Feasible Exports of Chips Act (Loi sur les exportations sûres et réalisables de puces électroniques ), ou SAFE Chips Act (Loi sur la sécurité des puces électroniques), présentée par les sénateurs Pete Ricketts (républicain, Nebraska) et Chris Coons (démocrate, Delaware), obligerait le département du Commerce à rejeter les demandes de licences d’exportation vers des nations adverses, comme la Chine, la Corée du Nord, la Russie ou l’Iran, et ce pendant au moins trente mois, selon le bureau du sénateur Ricketts.
Le département serait tenu de publier au Federal Register tout projet de modification de la loi et d’en informer le Congrès trente jours avant l’entrée en vigueur de ces changements, a précisé son bureau.
Le texte s’appliquerait aux « circuits intégrés avancés » dont les performances dépassent celles déjà autorisées à l’exportation vers les pays adverses, selon ce même communiqué.
« Refuser à Pékin l’accès à ces puces d’IA est essentiel pour notre sécurité nationale. Inscrire dans la loi les limitations actuellement décidées par le président Trump sur les puces d’IA destinées à la Chine communiste permet d’atteindre cet objectif », a affirmé M. Ricketts.
M. Coons a expliqué que le SAFE Chips Act entend protéger l’avance américaine en matière de puissance de calcul, afin que les modèles d’IA les plus sophistiqués au monde soient développés sur le sol américain par des entreprises américaines.
« Alors que la Chine s’emploie à réduire notre avance en matière d’IA, nous ne pouvons pas lui donner les clés technologiques de notre avenir en lui livrant ces semi‑conducteurs avancés », a ajouté le sénateur.
Parmi les autres co‑signataires du texte figurent les sénateurs Tom Cotton (républicain, Arkansas), Jeanne Shaheen (démocrate, New Hampshire), Dave McCormick (républicain, Pennsylvanie) et Andy Kim (démocrate, New Jersey).
Epoch Times a sollicité Nvidia pour un commentaire, sans obtenir de réponse avant la mise sous presse.
Cette initiative bipartisane intervient au lendemain d’une rencontre entre le directeur général de Nvidia, Jensen Huang, et le président Donald Trump consacrée aux questions de contrôle des exportations.
S’adressant aux journalistes à la Maison‑Blanche, le 3 décembre, M. Trump a assuré que M. Huang « connaît très bien » sa position concernant les exportations de puces américaines vers la Chine.
Le président a répété qu’il ne laisserait ni la Chine ni aucun autre pays accéder aux puces les plus puissantes de Nvidia, en particulier la gamme phare Blackwell du groupe.
« Nous ne laisserons personne d’autre que les États‑Unis en disposer », a déclaré M. Trump dans un entretien à l’émission « 60 Minutes » de la chaîne CBS, diffusé le 2 novembre.
Le 31 octobre, M. Huang avait indiqué qu’il espérait pouvoir vendre un jour en Chine les puces Blackwell, la dernière génération de puces d’IA de Nvidia, tout en reconnaissant qu’aucun projet concret n’était prévu à ce stade.
En avril, l’administration Trump a imposé des contrôles à l’exportation sur les puces H20 de Nvidia, conçues pour se conformer aux restrictions décidées auparavant par l’administration Biden sur les exportations de puces d’IA avancées vers la Chine, même si le groupe a ensuite obtenu des garanties d’autorisation.
En août, un compte de réseau social affilié à l’État chinois a exhorté les entreprises à éviter d’acheter les puces H20 de Nvidia, en invoquant la présence supposée d’une porte dérobée. Un porte‑parole de Nvidia a démenti ces accusations.
En juillet, l’administration Trump a recommandé de renforcer les contrôles à l’exportation afin de vérifier la localisation des puces d’IA avancées, dans le cadre d’un effort plus large visant à empêcher qu’elles ne tombent entre les mains de puissances adverses comme la Chine.
La Maison Blanche a dévoilé les recommandations contenues dans le « Plan d’action américain pour l’IA ». Elle a recommandé que le ministère du Commerce (DOC), le Bureau de la politique scientifique et technologique et le Conseil national de sécurité, en collaboration avec l’industrie, étudient « la possibilité d’exploiter les fonctionnalités nouvelles et existantes de vérification de l’emplacement sur les systèmes informatiques avancés pour l’IA afin de s’assurer que les puces ne se trouvent pas dans des pays préoccupants ».
Emel Akan a contribué à ce reportage.