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Donald Trump affirme que l’armée américaine pourrait bientôt lancer des opérations terrestres contre les trafiquants de drogue vénézuéliens

« Les opérations terrestres sont plus simples, mais elles vont commencer très bientôt. Nous les avertirons », a déclaré le président.

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Le président américain Donald Trump s’adresse à des journalistes à bord d’Air Force One, entre la base aérienne de Joint Base Andrews et l’aéroport international de Palm Beach, le 25 novembre 2025.

Photo: Jim WATSON / AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le président Donald Trump a déclaré, le 27 novembre, que les forces américaines pourraient bientôt mener des opérations terrestres visant les trafiquants de drogue au Venezuela. M. Trump a fait cette annonce lors d’une allocution aux troupes américaines, au cours de laquelle il a salué le rôle de la 7ᵉ escadre de bombardement de l’US Air Force dans la dissuasion des narcotrafiquants vénézuéliens. Il a souligné que ces forces ont intercepté environ 85 % du trafic de drogue par voie maritime.
« Vous avez sans doute remarqué que les gens ne veulent plus livrer par la mer, et nous allons commencer à les arrêter aussi par voie terrestre », a déclaré le président dans ses remarques. « Le terrain est plus facile, mais cela va commencer très bientôt. Nous les avertirons. Cessez d’envoyer du poison dans notre pays. »
Ces déclarations interviennent quelques jours après le déplacement, du 23 au 25 novembre, du général Dan Caine, chef d’état‑major interarmées et plus haut gradé de l’armée américaine, dans la zone de responsabilité du Commandement Sud des États‑Unis — qui inclut les Caraïbes — afin de rencontrer les militaires américains déployés dans la région. Le général Caine a également rencontré, le 25 novembre, la Première ministre de Trinité‑et‑Tobago, Kamla Persad‑Bissessar, pour évoquer les enjeux de sécurité régionale. Selon un communiqué, les deux responsables ont abordé les défis auxquels sont confrontés les Caraïbes, notamment le trafic de stupéfiants et la traite d’êtres humains.
Les États‑Unis ont, ces derniers mois, renforcé leur présence militaire dans les Caraïbes pour dissuader le trafic de drogue et cibler les navires que les responsables américains soupçonnent de transporter des stupéfiants vers le territoire américain. Depuis septembre, l’armée américaine a mené au moins 21 frappes contre des bateaux de trafiquants dans la région, tuant environ 83 présumés narcotrafiquants à bord de ces embarcations.
Le 16 novembre, l’USS Gerald R. Ford, considéré comme le plus grand porte‑avions du monde, est entré en mer des Caraïbes dans le cadre du renforcement des opérations antidrogue américaines dans la zone. Le 27 novembre, le Pentagone a publié une vidéo montrant le secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, rencontrant des marins à bord du porte‑avions et adressant un message de Thanksgiving aux troupes américaines.
Ces opérations militaires ont accentué les tensions avec le régime vénézuélien, que Donald Trump accuse d’être impliqué dans le trafic de drogue, des accusations rejetées par les dirigeants de Caracas. Le 17 novembre, M. Trump a déclaré à des journalistes qu’il se disait ouvert à un dialogue avec le dirigeant vénézuélien Nicolás Maduro, tout en ne fermant pas la porte à l’envoi de troupes américaines au Venezuela.
« Nous devons simplement régler le problème vénézuélien. Ils ont déversé des centaines de milliers de personnes venues de leurs prisons dans notre pays », a‑t‑il déclaré devant la presse dans le Bureau ovale.
En septembre, Nicolás Maduro a adressé une lettre à Donald Trump pour proposer un dialogue destiné à régler les « nombreuses controverses » des relations entre les États‑Unis et le Venezuela. Il y affirmait que des données des Nations unies et d’autres organisations montraient que seulement 5 % des drogues produites en Colombie transitent par le territoire vénézuélien.
« Il s’agit de l’exemple le plus flagrant de désinformation dirigée contre notre nation, destinée à justifier une escalade vers un conflit armé qui infligerait des dégâts catastrophiques à l’ensemble du continent », écrivait‑il dans cette lettre.
La Maison‑Blanche a répliqué en affirmant que la missive contenait « beaucoup de mensonges » et a assuré que la position de l’administration américaine à l’égard du Venezuela demeurait inchangée.