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Australie : Une agression laisse un pratiquant de Falun Gong grièvement blessé, quelques jours après une menace à la bombe

« Il m’a frappé au front, touchant mon sourcil gauche et l’arête de mon nez », a déclaré Kun Li.

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Kun Li, un pratiquant de Falun Gong frappé avec une bouteille vide par Kane Hodges à Belmore Park, à Sydney, le 2 décembre 2025. (Crédit Photo Pratiquants de Falun Gong)

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Durée de lecture: 7 Min.

Des pratiquants de Falun Gong auraient été agressés près de la gare centrale de Sydney, laissant un homme âgé le visage en sang.
Les faits se sont déroulés à Belmore Park, au sud du quartier d’affaires (CBD), près du Chinatown de Sydney, au terme d’une semaine éprouvante pour les pratiquants de Falun Gong, marquée par des menaces à la bombe visant la projection d’un documentaire.
Vers 10h50, le 2 décembre, les policiers ont répondu à des signalements d’agression et découvert que deux hommes, âgés de 68 et 24 ans, avaient été attaqués avec une bouteille en verre vide.
Peu de temps après, Kane Hodges, 39 ans, a été arrêté et conduit au commissariat de Surry Hills.
« Il sera allégué que, alors qu’il était en garde à vue au commissariat de Surry Hills, l’homme a agressé un agent de police masculin », a indiqué la police de Nouvelle-Galles du Sud (NSW) dans un communiqué adressé à Epoch Times.
« L’homme a été inculpé pour coups et blessures ayant entraîné un préjudice corporel réel, agression simple et agression d’un policier dans l’exercice de ses fonctions, sans préjudice corporel réel. »
M. Hodges s’est vu refuser la liberté conditionnelle le 4 décembre. Epoch Times indique que l’homme souffrirait de troubles mentaux et présenterait des antécédents de violence.

Kun Li, un pratiquant de Falun Gong frappé avec une bouteille de vin vide par Kane Hodges à Belmore Park, à Sydney, le 2 décembre 2025. (Crédit Photo Pratiquants de Falun Gong)

Frappé deux fois au visage avec une bouteille

L’un des hommes agressés, Li Kun, a expliqué qu’il participait à des exercices collectifs avec d’autres pratiquants de Falun Gong lorsqu’il a remarqué que M. Hodges jetait l’un de leurs panneaux d’exposition.
« Il courait après M. Wang [un autre pratiquant de Falun Gong] et essayait de le frapper avec la bouteille de vin vide », a-t-il raconté à Epoch Times.
M. Li a indiqué avoir fait un geste pour demander à l’homme de s’arrêter, avant que celui-ci ne se retourne contre lui.
« Je portais un chapeau. Il a soulevé mon chapeau et m’a frappé au front, touchant mon sourcil gauche et l’arête de mon nez », a raconté M. Li. « C’était très douloureux sur le moment et j’ai beaucoup saigné. Le sang s’est mis à couler immédiatement. »
Les lunettes et les effets personnels de M. Li ont été éclaboussés de sang avant que l’homme ne prenne la fuite.
Deux passants qui ont assisté à la scène ont appelé la police.
Une deuxième victime, un homme de 24 ans qui a souhaité n’être identifié que sous le prénom de Robin, a indiqué avoir été frappé au bras.

Une nouvelle manifestation de violences et de menaces

Cet incident survient dans un contexte de multiplication des problèmes de sécurité visant la communauté Falun Gong à Sydney.
La semaine précédente, des pratiquants de Falun Gong et une église de l’ouest de Sydney prévoyaient de projeter State Organs, un documentaire dénonçant les prélèvements forcés d’organes pratiqués par le Parti communiste chinois.
Cependant, une menace à la bombe, suivie d’une menace de fusillade de masse, a été envoyée via Eventbrite aux organisateurs. La police a ouvert une enquête et l’événement a été annulé « par mesure de précaution ».
Quelques jours plus tôt, des pratiquants de Falun Gong à Canberra avaient signalé avoir été bousculés et frappés par des membres d’une organisation communautaire pro-Pékin, le groupe Fuqing, lors de la visite d’un responsable du PCC, Zhao Leji.
Le groupe Fuqing cherchait à empêcher le haut responsable de voir des banderoles appelant à des réformes en matière de droits de l’homme en Chine.
La police de Nouvelle-Galles du Sud prévoit de prendre des mesures de sécurité supplémentaires lors d’une prochaine projection de State Organs sur la Central Coast, le 7 décembre.

Vivre dans la peur ?

M. Li a indiqué que les récents événements avaient ébranlé certains pratiquants.
« Certains compagnons de pratique pourraient se montrer plus prudents face à la possibilité de tels incidents », a-t-il déclaré. « Par exemple, ils pourraient être plus attentifs aux passants ou aux personnes au comportement inhabituel. »
Lucy Zhao, présidente de l’Association Falun Dafa d’Australie, a affirmé que le groupe ne comptait pas « vivre dans la peur », tout en estimant que les menaces et intimidations liées aux activités du Parti communiste chinois (PCC) à l’étranger étaient en augmentation.
« Nous faisons face à des menaces et des intimidations croissantes, liées à l’intensification de la répression transnationale », a-t-elle déclaré. « Les récents incidents illustrent clairement cette tendance inquiétante. Malgré ces pressions, nous ne nous laisserons pas réduire au silence. Nous continuerons de dénoncer les violations des droits de l’homme commises par le PCC jusqu’à ce que la persécution de Falun Gong prenne fin. »
Depuis que le PCC a lancé, en 1999, une campagne nationale de persécution contre Falun Gong, le régime a également exporté ses méthodes à l’étranger, en ciblant Falun Gong hors de Chine, dans le cadre de ce que les pays du G7 ont qualifié de « répression transnationale ».
Epoch Times a sollicité des commentaires de la députée fédérale Tanya Plibersek et du député de l’État Alex Greenwich, dans les circonscriptions où se trouve Belmore Park.