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Un haut dirigeant du PCC exhorte l’Australie à respecter la position de Pékin sur Taïwan

L’Australie entretient délibérément une position ambiguë sur Taïwan, largement dictée par ses liens économiques profonds avec la Chine.

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Zhao Leji, président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire (APN) et troisième plus haut dirigeant chinois, applaudit lors de la séance d’ouverture de l’ANP au Grand Palais du Peuple, à Pékin, le 5 mars 2025.

Photo: Adek Berry/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le troisième dirigeant du régime chinois a exhorté l’Australie à respecter les revendications de Pékin sur Taïwan et sur la mer de Chine méridionale lors de rencontres officielles à Canberra. Zhao Leji, président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire et proche allié du dirigeant du PCC, Xi Jinping, a rencontré la gouverneure générale d’Australie, Samantha Mostyn, et a participé, le 24 novembre, à un petit‑déjeuner organisé par le premier ministre Anthony Albanese.
Il a également rencontré la présidente du Sénat, Sue Lines, ainsi que le président de la Chambre des représentants, Milton Dick. Sa visite a déclenché une rare note de sécurité au sein du Parlement, demandant aux députés d’éteindre leurs appareils électroniques. À l’extérieur, des pratiquants de Falun Gong manifestaient contre le rôle présumé de Zhao dans la persécution du mouvement en Chine.

Des membres de l’association pro‑PCC Fuqing tentent de dissimuler les banderoles brandies par des pratiquants de Falun Gong appelant à ce que la direction du PCC réponde de ses violations des droits de l’homme, à Canberra (Australie), le 24 novembre 2025, lors de la visite officielle du dirigeant du PCC Zhao Leji. (Document remis)

Pékin réaffirme ses revendications

Lors des réunions officielles, Pékin s’est surtout employé à réaffirmer ses positions territoriales. Le ministère chinois des Affaires étrangères a demandé à l’Australie de « comprendre et respecter » la position de Pékin en matière de souveraineté territoriale.
« La province de Taïwan, Hong Kong, le Xizang, le Xinjiang, la mer de Chine méridionale et d’autres questions touchent à la souveraineté territoriale et aux intérêts fondamentaux de la Chine », affirme un communiqué officiel du ministère chinois des Affaires étrangères, qui décrit de nouveau Taïwan comme une province de la République populaire de Chine. « Il n’existe aucun conflit d’intérêts fondamentaux entre la Chine et l’Australie. »
Ces entretiens interviennent peu de temps après la demande formulée par Taïwan pour rejoindre le pilier II de l’alliance AUKUS en matière de sécurité, et quelques jours après un entretien téléphonique entre Xi Jinping et le président américain Donald Trump, au cours duquel M. Xi a réaffirmé que la « réunification » avec Taïwan demeurait au cœur de la vision de la Chine pour l’après‑guerre.

La position australienne sur Taïwan

L’Australie maintient une politique d’« ambiguïté stratégique » à propos de Taïwan. Elle affirme s’opposer à toute modification unilatérale du statu quo, tout en refusant de dire si elle se joindrait à une réponse militaire en cas d’invasion de Taïwan par le PCC.
Cette approche est clairement façonnée par les liens économiques très étroits entre l’Australie et la Chine, qui est restée en 2024 son premier marché d’exportation, avec un volume d’exportations vers la Chine évalué à environ 196 milliards de dollars. Anthony Albanese a également déclaré que la « fondation » des relations entre l’Australie et la Chine était solide et qu’il soutenait les projets de Pékin d’accueillir l’APEC en 2026.
« Les échanges commerciaux entre l’Australie et la Chine ont crû rapidement ces dernières années, et les interactions dans des domaines tels que le tourisme, l’éducation et la culture permettent aux jeunes générations de découvrir d’autres cultures et de nouer des amitiés durables », peut‑on lire dans le communiqué. « L’Australie est disposée à maintenir une communication régulière avec la Chine et à encourager le développement stable et durable de leurs relations bilatérales. »

Des discussions sur le climat, l’éducation et les minerais

Le communiqué indique également que Zhao et la gouverneure générale ont discuté de coopération dans les domaines de l’éducation, des droits des femmes et de la lutte contre le changement climatique. Zhao a aussi détaillé les secteurs dans lesquels la Chine souhaite étendre la coopération, notamment l’énergie et les ressources minières, la technologie, l’économie numérique et les grandes infrastructures.
Il a affirmé que Pékin privilégiait un « développement mutuellement bénéfique » et une ouverture économique accrue. La partie australienne, de son côté, n’a pas publié de communiqué officiel équivalent à celui de Pékin, les services du premier ministre indiquant que ce type de rencontres n’est rendu public que lorsqu’il s’agit d’entretiens entre chefs d’État ou de gouvernement.