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« Un miracle »: à Villejuif, un avion se pose en urgence en pleine ville - voici ce qu’il s’est passé et qui était aux commandes

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Un bimoteur a été contraint d'effectuer un atterrissage d'urgence à Villejuif lundi 4 décembre 2023.

Photo: MIGUEL MEDINA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Un atterrissage d’urgence d’un petit avion s’est heureusement terminé sans drame en pleine ville de Villejuif ce lundi 4 décembre 2023, vers 17h30. Les trois personnes à bord sont blessées mais leur pronostic vital n’est pas engagé. Personne n’a été touché au sol, alors que le bimoteur a fini sa course dans le jardin d’une résidence.
Les images sont impressionnantes et rarissimes : au milieu des immeubles d’habitation de Villejuif (Val-de-Marne), près du boulevard Maxime Gorki, gît la carlingue d’un petit avion partiellement disloquée. C’est dans le jardin d’une copropriété que l’appareil a fini sa course.
« L’avion s’est posé précisément dans le jardin à l’arrière d’une résidence, sur les toits des parkings souterrains d’un immeuble situé à proximité de la sortie de métro Paul-Vaillant-Couturier », a expliqué la mairie de Villejuif, selon France Bleu.
Trois victimes qui sont sorties elles-mêmes de l’avion
Trois personnes se trouvaient à bord du bimoteur : un instructeur de 80 ans ainsi que deux élèves de 28 et 29 ans. Tous trois ont été blessés mais ont miraculeusement survécu à l’impact. Selon Le Parisien, la concierge de l’immeuble concerné les a vus sortir par eux-mêmes de la carcasse de l’avion.
Les trois victimes ont ensuite été transportées en urgence absolue dans des hôpitaux du secteur. « Leur pronostic vital n’est pas engagé », a précisé le lieutenant-colonel Pierre David, porte-parole de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).
Pour la préfecture du Val-de-Marne, le bilan est « assez miraculeux », d’autant plus que l’atterrissage forcé n’a fait aucune victime au sol et qu’aucun incendie n’a été déclenché suite au crash. « Il n’y a eu aucune flamme », remarque la BSPP, pour qui ce genre d’intervention est rarissime.
Si l’accident avait eu lieu cinq minutes plus tôt, il aurait pu faire une victime : Magalie, la concierge de l’immeuble, se trouvait précisément à cet endroit pour sortir les poubelles.
Selon les premiers éléments, l’atterrissage d’urgence en pleine ville serait dû à une « défaillance moteur » lors de ce vol entre Rouen (Seine-Maritime) et Toussus-le-Noble (Yvelines). C’est ce qu’a confirmé le ministre des transports Clément Beaune sur X (l’ex-Twitter). Une enquête, confiée en co-saisine à la gendarmerie des transports aériens (GTA) et au commissariat de police du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), est en cours.

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Un pilote avec plus de 40.000 heures de vol à son actif
Au lendemain de l’événement, Marc Grimaille, le fils du pilote, a donné des nouvelles de son père et des explications sur l’accident dans une entrevue de TF1. « Il va bien, content d’avoir survécu à ça », a-t-il confié à la caméra.
En tant que responsable des instructeurs au sein de l’école de pilotage Trimaille Aéro Formation, le fils du pilote a expliqué que les deux moteurs sont tombés en panne alors que l’avion se trouvait à 1300 mètres d’altitude. Selon lui, il est « statistiquement improbable » qu’une panne simultanée des deux moteurs se produise. C’est pourtant ce qui se serait passé.
Le formateur chevronné, Jean-Pierre Trimaille, a plus de 40.000 heures de vol et 60 ans d’instruction à son actif. Selon Info-pilote, qui a écrit un article sur lui en mars 2023 et le considère comme un « passeur de savoir », il aurait fait ses débuts dans l’aviation en pilotant un planeur à Angers en 1960, alors qu’il était âgé de 16 ans. Il a commencé à enseigner le pilotage dès 1963 et a ouvert sa propre école en 1985.
S’il a effectué jusqu’à 1200 heures de vol par an, l’instructeur qui était aux commandes du petit avion au-dessus de Villejuif se contente d’en faire 300 à 400 annuellement maintenant.
Sans son expérience, le bilan aurait pu être dramatique. Le fils de Jean-Pierre Trimaille a expliqué au lendemain de l’accident : « Il est content que dans notre école, ce soit lui qui ait eu ce problème-là, parce qu’il était de loin l’instructeur le plus expérimenté de notre société ».