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Programme EVARS

Éducation sexuelle dès 3 ans : Marion Maréchal accuse le programme EVARS de masquer contenu et dates des séances aux parents

Marion Maréchal a vivement critiqué le programme EVARS, estimant qu’il ne s’agit absolument pas de « prévention médicale ». Ses propos interviennent après la diffusion d’une vidéo d’une institutrice de CE1 évoquant la masturbation infantile. 

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Photo: NICOLAS GUYONNET/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 9 Min.

Le programme EVARS, mis en place pour encadrer l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, fait l’objet de nombreuses critiques. Si ses défenseurs assurent qu’il s’agit d’un outil de prévention et d’information, ses opposants, eux, dénoncent une dérive idéologique. Invitée le 4 décembre sur CNews, Marion Maréchal l’a critiqué avec fermeté, réagissant aux révélations d’une vidéo mettant en cause une référente EVARS faisant « l’apologie de la masturbation chez les enfants de trois ans ». 

« Le cheval de Troie de la théorie du genre »  

La polémique autour du programme EVARS s’est encore amplifiée depuis la diffusion d’une vidéo issue de l’émission Histoires Crépues datant d’octobre dernier. On y voit une enseignante de CE1 expliquer qu’il faut apprendre à de jeunes enfants qu’il est « très chouette de toucher son corps ». Elle précise qu’il s’agit d’un geste « intime », à effectuer « dans sa chambre, dans son bain, quand on est tout seul ».  
Dans la même vidéo, l’intervenante prône un abord précoce de la question du genre, parlant d’enfants « qui ne se sentent pas bien dans leur genre » et qualifiant de « transphobie » ou « d’homophobie » les inquiétudes de certains parents. 
Décrivant cette référente EVARS comme une « militante d’extrême gauche » reconvertie en « professeur des écoles », la députée européenne a indiqué sur CNews ce jeudi que ce programme est présenté « comme de la prévention médicale », alors qu’il est en réalité « une façon d’éduquer non pas à la sexualité, mais quasiment à des méthodes sexuelles ».  

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Évoquant plusieurs autres dérives, l’ancienne vice-présidente de Reconquête a par ailleurs estimé que cette institutrice faisait ouvertement « l’apologie de la transidentité », c’est-à-dire la théorie du genre et le changement de sexe, chez ces jeunes enfants. Elle a également pointé la remise en cause du modèle familial traditionnel par cette professeure. « Elle dénonce l’hétéronormativité, en disant que le modèle hétérosexuel, finalement, ne rend pas les gens particulièrement heureux, donc il faut le déconstruire », a détaillé l’eurodéputée, qui voit dans ce programme « le cheval de Troie de la théorie du genre ». 

« Qu’ont-ils à cacher ? »

Marion Maréchal a aussi fait part de sa préoccupation en tant que mère : « J’ai une enfant de trois ans, qui est en maternelle, à l’école publique, donc ma gamine, là, elle va avoir le droit à cela ? » Elle s’est également insurgée face au cruel manque de transparence : « Et pire encore, sachez que les professeurs n’ont pas le droit de communiquer aux parents le contenu de ces séances. » Exprimant sa défiance croissante, elle s’est demandé : « Qui intervient devant les enfants ? Et quand ont lieu ces séances ? Qu’ont-ils à cacher ? » Selon elle, « la crainte est que les enfants soient retirés » des établissements concernés.  
Poursuivant son propos, Marion Maréchal a affirmé ne pas être « contre la prévention », tout en martelant que le remplacement des infirmières scolaires par « des militants d’extrême gauche » pose un vrai sujet « d’inquiétude ». 

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Elle a par ailleurs appelé à un contrôle renforcé des intervenants extérieurs. Citant une information émanant de Mediapart, elle a expliqué qu’un référent EVARS de Lozère avait été « condamné pour détention d’images pédopornographiques ». Soulignant qu’il ne s’agit pas d’un « petit sujet », elle a ajouté qu’une expérimentation menée il y a quelques mois dans plusieurs départements avait révélé qu’aujourd’hui, « pas moins de 1700 personnes » intervenant auprès des enfants « ont été condamnées pour des faits relatifs à la pédocriminalité ou à la détention d’images pédopornographiques, et ça, seulement sur un tiers des départements ». « Il y a un terrible problème de contrôle aujourd’hui sur qui on met face à nos enfants », a-t-elle averti, estimant qu’il s’agit là « d’un grand combat » pour les familles. 

Signalement judiciaire et pétition Stop EVARS 

Les propos de l’institutrice de CE1 ont suscité une vive réaction de la députée Anne Sicard (Identité Libertés). Dans une vidéo publiée sur X le 3 décembre, l’élue du Val-d’Oise a dénoncé des paroles « immondes » qui « peuvent s’apparenter à de la corruption de mineurs », citant l’article 227-22 du Code pénal. 

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Anne Sicard a annoncé avoir saisi le procureur de la République et demandé au ministère de l’Éducation nationale de « suspendre immédiatement cette enseignante ». Selon elle, cet épisode « confirme les dérives redoutées par les familles » concernant le programme EVARS. 
« On a lancé une pétition Stop EVARS, évidemment pour arriver à nos fins et révéler qu’en fait ce n’est pas un incident isolé », a encore indiqué Marion Maréchal sur CNews, assurant que les propos de cette femme sont « quand même très révélateurs du contenu de ces programmes ».  
Marion Maréchal a également dénoncé la présence récurrente de la théorie du genre dans les programmes scolaires et les manuels, où l’on aborde la sexualité et le corps dès le plus jeune âge « d’une manière extrêmement crue », « comme si on voulait absolument leur voler leur innocence », a-t-elle affirmé.  
Pour l’eurodéputée, cette approche est « extrêmement gênante, comme si la gauche n’avait pas totalement tourné la page des errances de 68 ». Elle a ensuite élargi le sujet : « J’aimerais qu’à un moment donné, en tant que parent, surtout face à un service public, on puisse interroger quelles sont les personnes qu’on met face à nos enfants. » Elle a enfin invité les parents à s’emparer de ce sujet « central ».