Portable, contrôle continu, bac… les nouveautés de la rentrée scolaire

Élisabeth Borne.
Photo: Magali Cohen / Hans Lucas via AFP
La ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, assure mardi au Parisien que les orientations de la rentrée scolaire, prévues depuis des mois, se mettront bien en place, et ce même si le gouvernement actuel devait tomber.
« Aujourd’hui, ma seule et unique boussole, c’est la rentrée scolaire », déclare-t-elle à la veille de sa conférence de presse de rentrée.
Interrogée sur les conséquences d’une chute possible du gouvernement, le Premier ministre François Bayrou ayant décidé d’engager un vote de confiance, elle répond : « on verra ce qui se passera. »
« Les orientations de la rentrée, ce sont des mesures qui sont travaillées depuis des mois et qui se mettent en œuvre dès septembre. Par exemple, indépendamment de la suite des événements, les nouveaux programmes de mathématiques et de français de la maternelle à la 6e qui ont été élaborés se mettront en place », illustre-t-elle.
Une nouvelle épreuve de mathématiques au bac général
Parmi les nouveautés de la rentrée, outre la nouvelle épreuve de mathématiques au bac général qui sera lancée en classe de première, le baccalauréat va évoluer en 2026, indique-t-elle.
La généralisation progressive du dispositif « portable en pause » (interdiction totale du téléphone dans les collèges) sera effectuée. Le portable est déjà interdit depuis 2018, mais devrait être laissé pendant les cours dans des casiers, mallettes ou pochettes dans les établissements où cela peine à s’appliquer.
Elle a souligné vouloir ne pas laisser « s’installer le doute sur la valeur de ce diplôme », désormais obtenu par plus de 80% d’une classe d’âge, et elle affirme qu’il faut pour cela « agir sur les modalités de correction et le contrôle continu, c’est-à-dire les conditions mêmes d’attribution du diplôme ».
« Nous allons resserrer les exigences »
« Nous allons resserrer les exigences. Jusqu’ici, un élève qui avait moins de 8 sur 20 pouvait passer le rattrapage grâce à des points attribués par le jury. Ça ne sera plus possible », détaille Mme Borne.
« Par ailleurs, nous allons limiter la possibilité des jurys de remonter les moyennes à 50 points. Donc, un élève qui aura moins de 9,5 ne pourra pas avoir le bac. Jusqu’ici, un candidat pouvait bénéficier, en une ou deux fois, de plus de 100 points », poursuit-elle.
Le contrôle continu réformé
Élisabeth Borne a également indiqué souhaiter une réforme du contrôle continu : « Je souhaite qu’il soit repensé pour diminuer la pression sur les élèves et l’anxiété, tout en reflétant plus fidèlement leur niveau », a dit Mme Borne.
« Dès cette semaine », les proviseurs seront chargés » d’élaborer un projet d’évaluation précisant clairement quelles évaluations seront prises en compte pour le contrôle continu du baccalauréat, donc aussi pour Parcoursup », a-t-elle ajouté.
Un nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité
Le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars) se mettra, lui, en place avec trois séances obligatoires.
« J’ai demandé qu’il y ait, dans chaque établissement et à chaque niveau, une réunion avec les parents d’élèves en début d’année », indique Mme Borne, précisant vouloir « lever toutes les fausses nouvelles » et « rassurer les parents ».
En 2026, le budget de l’Éducation nationale « sera préservé », réaffirme en outre la ministre.
Quant au contrôle des établissements privés sous contrat que le gouvernement veut resserrer, la ministre se dit confiante. « Pour tenir l’objectif de 40% des établissements contrôlés d’ici à 2027, on devait faire 1000 contrôles cette année. On en est déjà à plus de 800 contrôles », souligne-t-elle.
L’IA pour accompagner les professeurs
Elle avait affirmé dans une interview à Brut qu’« une intelligence artificielle sera proposée aux professeurs pour les accompagner dans leurs métiers », dans le but de leur permettre notamment de préparer les cours. Mais néanmoins, « à la fin, c’est le professeur qui doit finaliser son cours ».
L’IA serait également un outil permettant « de mieux comprendre ce qu’un élève a compris et ce qu’il n’a pas compris ».

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