Logo Epoch Times

Recommandation

plus-iconUne innovation pour la sécurité dans les soirées

Nouvelle recherche : un tatouage à coller rend visible certaines drogues dans les boissons en quelques secondes

Des chercheurs coréens ont mis au point un discret tatouage temporaire capable de détecter en une seconde de très faibles quantités de drogues du viol dans les boissons. Les tatouages temporaires, comme ceux à coller, ne sont plus uniquement réservés aux enfants. De nombreux adultes apprécient désormais cette alternative indolore et semi-permanente, sans avoir à s’engager pour la vie avec un tatouage permanent.

top-article-image

Photo: : ACS Sensors 2025 ; Gyeong-Ji et al. (2025, doi : 10.1021/acssensors.4c03737

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 4 Min.

Aujourd’hui, ces tatouages peuvent remplir un rôle caché, voire potentiellement sauver des vies. Ils détectent le gamma-hydroxybutyrate (GHB), une drogue souvent utilisée par des agresseurs sexuels pour altérer les boissons de leurs victimes. Cette menace pourrait bientôt être réduite grâce à ces tatouages, capables de réagir à de très faibles doses de drogue en seulement une seconde.

Un tatouage pour se protéger

Malheureusement, la consommation de boissons altérées par des drogues comme le Rohypnol (également appelé « Roofies ») ou les drogues du viol constitue un danger omniprésent et croissant lors des rencontres sociales. Le nombre exact de victimes en chaque année reste inconnu.
Les victimes sont également désarmées, car ces drogues sont généralement incolores, sans goût ni odeur. Une fois ingérées, elles plongent la personne dans un état d’inconscience et de passivité, similaire à une grave intoxication alcoolique, facilitant les agressions sexuelles.
Actuellement, il est possible de tester les boissons grâce à des bandes ou cartes spéciales, qui changent de couleur au contact de la drogue. Cependant, ces tests sont souvent visibles ou nécessitent plusieurs minutes pour donner un résultat.
C’est pourquoi les chercheurs coréens, dirigés par Kim Gyeong-Ji de l’université Sungkyunkwan, ont souhaité développer un test rapide pour le GHB, sous la forme d’un tatouage à coller sur la peau, discret et pratique.

Du whisky au café

Pour fabriquer ces tatouages, les chercheurs ont posé un moule sur une fine feuille de plastique décorée d’un motif de tatouage. Dans ce moule, Gyeong-Ji et ses collègues ont versé un gel contenant un récepteur chimique qui devient rouge en présence de la drogue.

(Photo : ACS Sensors 2025 ; Gyeong-Ji et al. (2025), doi : 10.1021/acssensors.4c03737)

Une fois la formule validée, ils ont enduit le dos du tatouage d’un adhésif pour qu’il tienne sur la peau. Ils ont également testé la résistance aux contraintes mécaniques et la durabilité du produit.
Les chercheurs ont ensuite testé intensivement la capacité du tatouage. Ils ont notamment voulu savoir si le tatouage pouvait détecter même de très faibles quantités de drogue dans différents types de boissons, comme le whisky, la vodka, la bière, le soju ou le café.
Le résultat est sans appel : en une seconde, le tatouage temporaire détecte la drogue à différentes concentrations, jusqu’à 0,01 microgramme de GHB par millilitre de boisson. Cette quantité est bien inférieure à celle pouvant provoquer des symptômes physiologiques graves.

Tatouage bientôt disponible dans le commerce

En pratique, la personne peut plonger un doigt dans une boisson, transférer quelques gouttes sur le tatouage et obtenir le résultat quasi instantanément. Le tatouage conserve le résultat positif jusqu’à 30 jours après détection, ce qui est essentiel si la victime a besoin d’une preuve.
« Notre tatouage à coller peut être utilisé comme un outil important de protection contre les agressions sexuelles sous drogue, en offrant une solution proactive et en permettant aux victimes potentielles de se protéger elles-mêmes », expliquent les chercheurs dans leur étude.
Selon eux, ce tatouage est peu coûteux, facile à fabriquer et pourrait être disponible prochainement dans le commerce.
Diplômé en ingénierie industrielle, Tim Sumpf s'est spécialisé dans les énergies renouvelables, la durabilité et l'économie circulaire. En tant que responsable du département « Connaissances » et statisticien, il a également couvert les thèmes du climat, de la recherche et de la technologie.

Articles actuels de l’auteur