La grève des routiers au Brésil paralyse l’industrie automobile
Les routiers brésiliens bloquent partiellement la route Santos Dumont près de la ville de Mage, dans l'Etat de Rio de Janeiro, au Brésil, le 23 mai 2018. PHOTO MAURO PIMENTEL / AFP / Getty Images.
L’industrie automobile brésilienne était totalement à l’arrêt vendredi en raison d’une grève des transporteurs routiers qui affecte fortement l’approvisionnement dans tout le pays depuis le début de la semaine, a annoncé une association de fabricants. « Les chaînes de montage de l’ensemble des usines de fabrication de véhicules du Brésil sont à l’arrêt. La grève des routiers affectera nos résultats de façon significative, y compris pour l’exportation », a averti l’Association nationale des fabricants de véhicules à moteur, au 5e jour de grève.
En dépit d’un accord annoncé par le gouvernement avec certains représentants de transporteurs routiers tard jeudi, la mobilisation des grévistes restait forte vendredi matin, de nombreuses routes étant encore bloquées dans tout le pays, ainsi que l’accès à des raffineries. Cette grève affecte tous les secteurs de l’économie, notamment le transport aérien, l’aéroport de Brasilia ayant annoncé que ses réserves de kérosène étaient épuisées.
La compagnie américaine American Airlines a décidé en conséquence d’annuler un vol en provenance de Miami qui aurait dû atterri à Brasilia dans la matinée, ainsi que celui du soir qui devait repartir de la capitale brésilienne à destination de la Floride. Dans les grandes villes brésiliennes, la plupart des stations-service sont à sec et les services d’autobus ne fonctionnent que partiellement.
La télévision brésilienne Globonews a également montré vendredi les étals du marché de gros de Rio de Janeiro pratiquement vides, de nombreux supermarchés étant également à cours de produits frais. Les transporteurs routiers protestent contre la forte hausse des prix du diesel, en raison de la hausse du cours du pétrole et d’une nouvelle politique de tarifs de Petrobras, qui s’est alignée depuis la fin 2016 sur les cours internationaux.
DC avec AFP
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