Donald Trump doit signer l’accord TikTok aux États-Unis jeudi

Le logo TikTok est visible à l'extérieur des bureaux de la société chinoise d'applications vidéo à Los Angeles, le 4 avril 2025, à Culver City, en Californie.
Photo: ROBYN BECK/AFP via Getty Images
Le président Donald Trump doit signer, le 25 septembre, un décret présidentiel approuvant une nouvelle coentreprise TikTok aux États-Unis, selon un responsable de la Maison-Blanche interrogé par Epoch Times.
Ce décret prolongera le délai imposé à ByteDance, société basée en Chine, de 120 jours, laissant aux investisseurs américains et à ByteDance le temps nécessaire pour obtenir les autorisations réglementaires et conclure l’accord.
La nouvelle coentreprise TikTok aux États-Unis sera dotée d’un conseil d’administration comprenant sept sièges : six reviendront à des Américains issus des secteurs de la cybersécurité et de la sécurité nationale, le septième sera occupé par ByteDance, lequel sera exclu des décisions touchant à la sécurité.
Conformément à la loi imposant à ByteDance de se désengager de TikTok, cette dernière conservera une part inférieure à 20 % dans la nouvelle entité.
L’application de réseau social très populaire revendique environ 170 millions d’utilisateurs mensuels, et les représentants de la Maison-Blanche estiment qu’elle devrait contribuer à hauteur de 178 milliards de dollars au développement économique au cours des quatre prochaines années.
La société américaine de services cloud Oracle compte parmi les investisseurs et jouera le rôle de partenaire technologique de confiance de la coentreprise, chargée de superviser le code source et les questions de sécurité de l’application.
D’après la Maison-Blanche, Oracle aura pour mission de prendre possession d’une copie du célèbre algorithme de TikTok, de réentraîner celui-ci sur les données des utilisateurs américains et de surveiller tout signe d’influence malveillante.
Ce rôle s’apparente à celui proposé par le plan « Project Texas » de TikTok, présenté il y a quelques années, à ceci près que ByteDance ne sera plus maître des opérations sur le code et ne transférera plus les données américaines vers la Chine.
Donald Trump avait qualifié l’accès de la Chine à TikTok de risque pour la sécurité nationale au cours de son premier mandat, ordonnant une enquête puis la publication d’un décret contraignant ByteDance à vendre l’application à un acheteur américain en 2020.
Les efforts menés depuis plusieurs années pour garantir l’indépendance de l’application face à l’influence chinoise ont récemment connu des développements majeurs, alors que des négociateurs commerciaux américains et chinois se sont rencontrés à Madrid le 15 septembre, à quelques jours de l’échéance du 17 septembre, date à laquelle TikTok aurait pu disparaître du marché sans intervention de Donald Trump.
Une loi chinoise sur le contrôle des exportations, notamment des algorithmes de recommandation, avait rendu la vente de l’application impossible, selon ByteDance, tandis que les candidats investisseurs américains avaient déclaré que l’acquisition de l’algorithme était essentielle pour devenir propriétaire de TikTok.
Le 19 septembre, Donald Trump a annoncé qu’à l’issue d’un entretien téléphonique de deux heures avec le chef du Parti communiste chinois, Xi Jinping, l’approbation semblait avoir été donnée au plus haut niveau.
Cela signifie que ByteDance devra désormais obtenir une licence d’exportation pour l’algorithme du côté chinois. Du côté américain, la coentreprise devrait passer par des examens antitrust, selon les autorités.
Les responsables américains ont déclaré que la sécurisation de l’algorithme et son placement hors du contrôle de ByteDance dans la nouvelle entreprise avaient constitué un « point de négociation difficile », les négociateurs chinois réclamant en échange d’importantes concessions commerciales et technologiques.
« Nous ne sommes pas prêts à sacrifier la sécurité nationale pour une application de réseau social », a déclaré le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, aux journalistes réunis à Madrid le 15 septembre.
Les élus du Congrès les plus critiques à l’égard de la Chine ont exprimé une approbation prudente, soucieux de s’assurer que les termes de l’accord final respectent la loi votée en 2024 pour bloquer l’accès des adversaires étrangers aux applications comptant plus d’un million d’utilisateurs mensuels.
Emel Akan a contribué à cet article.

Catherine Yang est journaliste pour Epoch Times, à New York.
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