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Vote de confiance du 8 septembre : Olivier Faure acte l’opposition « irrévocable » du PS et invite François Bayrou à faire ses adieux

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Photo: NICOLAS GUYONNET/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La décision du Parti socialiste de ne pas accorder sa confiance au gouvernement lors du vote prévu le 8 septembre est « irrévocable », a affirmé dimanche Olivier Faure, premier secrétaire du PS. S’exprimant sur BFMTV, Olivier Faure a indiqué attendre du Premier ministre François Bayrou qu’il démissionne, déclarant : « Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir ».

Selon Olivier Faure, François Bayrou « fait une tournée d’adieux » à travers ses interventions médiatiques, notamment lors d’une interview diffusée dimanche soir sur quatre chaînes d’information. Il a ajouté que François Bayrou, qu’il qualifie de « pas un interlocuteur fiable », « sait que le 8 septembre, il devra partir ». Le Parti socialiste répondra à l’invitation du Premier ministre pour une rencontre à Matignon jeudi, mais « par esprit républicain » uniquement. « La décision que nous avons prise est irrévocable et donc il n’y a aucun suspense », a-t-il insisté.

Nommer un Premier ministre issu de la gauche

Olivier Faure a également appelé le président de la République, Emmanuel Macron, à nommer un Premier ministre issu de la gauche, s’engageant à « gouverner non pas par la force, mais par la conviction ». Il a précisé que cela impliquerait de renoncer à l’usage de l’article 49.3 de la Constitution, et nécessiterait des compromis avec d’autres forces politiques.

De son côté, Jérôme Guedj, député PS, invité du Grand Rendez-vous sur Europe1, CNews et Les Échos, estime que cela suppose que « les parlementaires du socle commun Renaissance, MoDem, Horizon, peut-être même LR, acceptent de faire ce que nous, nous avons fait en janvier dernier, c’est-à-dire de ne pas censurer François Bayrou ».

Des alliances avec LFI « chaque fois qu’il y a une menace de victoire de l’extrême droite »

Olivier Faure a par ailleurs mis au défi Jean-Luc Mélenchon, qui menace d’une présidentielle anticipée et entend s’opposer à tout Premier ministre non issu de la France Insoumise, de déclarer que « ses députés voteraient contre la taxe Zucman (sur les hauts patrimoines) et contre un gouvernement qui suspend la réforme des retraites ». M. Faure considère qu’il serait difficile pour M. Mélenchon « d’expliquer qu’un gouvernement de gauche est censuré par La France insoumise ».

Enfin, concernant l’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée, Olivier Faure a répété qu’il pourrait alors y avoir des alliances avec LFI « chaque fois qu’il y a une menace de victoire de l’extrême droite ». Il a expliqué : « LFI peut être un partenaire électoral dans un certain nombre de circonscriptions (…) Je ne pourrai plus jamais me regarder dans un miroir si j’ai moi-même indirectement participé à l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir ».
Avec AFP