Nouveau gouvernement : colère chez LR, Bruno Retailleau convoque une réunion d’urgence

Bruno Retailleau.
Photo: LUDOVIC MARIN/POOL/AFP via Getty Images
Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a annoncé dimanche soir la tenue d’une réunion d’urgence du comité stratégique du parti lundi matin, après la grogne interne suscitée par la composition du gouvernement de Sébastien Lecornu.
Sur le réseau X, le ministre de l’Intérieur reconduit a déploré : « La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise ». Quelques heures plus tôt, les parlementaires LR avaient donné leur feu vert à une participation jugée « exigeante » à l’exécutif. Retailleau s’était entretenu plus d’une heure et demie avec le Premier ministre à Matignon, juste avant l’annonce de la liste des ministres.
Mécontentement dans les rangs LR
La réaction du chef de parti est intervenue après la remontée d’un fort mécontentement des fédérations et adhérents, exprimé sur les boucles internes de discussion que l’AFP a pu consulter.
« Vu le casting du nouveau gouvernement qui n’intègre aucun nouveau LR, ça gueule fort fort sur les boucles internes », a réagi un cadre du parti, déçu de constater la reconduction des seuls sortants Bruno Retailleau, Annie Genevard et Rachida Dati.
Des rumeurs avaient circulé dans la journée sur une possible entrée de François-Xavier Bellamy ou d’Othman Nasrou, deux proches du président du parti. Mais les LR sont loin d’obtenir « le tiers des postes » exigés par Retailleau.
Militants et élus locaux en colère
La colère a été relayée par de nombreux responsables. « La boucle des fédérations LR est très éloquente : elles sont furieuses, nos militants aussi », a écrit une sénatrice. Une autre a prévenu que le parti allait « prendre cher sur le terrain », estimant que les électeurs peineront à comprendre le choix de la droite de rejoindre ce gouvernement.
La nomination de Bruno Le Maire cristallise les critiques
La désignation de Bruno Le Maire au ministère de la Défense a particulièrement irrité les Républicains. L’ancien ministre de l’Économie avait quitté le parti en 2017 pour rallier Emmanuel Macron.
« Quelle déception et quel mépris pour les Français en remettant celui qui porte la responsabilité d’une dette abyssale », a réagi une conseillère départementale.
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