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Recommandation

plus-iconPollution de l’air et alimentation

Les fruits pourraient aider à protéger les poumons des effets de la pollution de l’air

Selon une nouvelle étude, consommer davantage de fruits aiderait à préserver la santé des poumons dans les villes polluées. Alors que plus de 90 % de la population mondiale respire un air pollué, de nouvelles recherches mettent en lumière un bouclier inattendu : la consommation de fruits. Une vaste étude a révélé que les femmes qui mangeaient quatre portions ou plus de fruits par jour présentaient une fonction pulmonaire nettement meilleure dans les environnements pollués, bien que le même bénéfice n’ait pas été observé chez les hommes.

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Photo: Halfpoint/Shutterstock

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Durée de lecture: 6 Min.

Les chercheurs expliquent que les bénéfices moindres observés chez les hommes pourraient s’expliquer par le fait qu’ils consomment moins de fruits que les femmes.
Les résultats ont récemment été présentés au congrès de la Société européenne de pneumologie à Amsterdam par l’auteure de l’étude, Pimpika Kaewsri, doctorante à l’université de Leicester au Royaume-Uni.
« Notre étude confirme qu’une alimentation saine est liée à une meilleure fonction pulmonaire chez les hommes comme chez les femmes, indépendamment du niveau d’exposition à la pollution de l’air », a déclaré Pimpika Kaewsri dans un communiqué de presse. Elle prévoit de poursuivre ses recherches afin de déterminer si l’alimentation peut influencer l’évolution de la santé pulmonaire au fil du temps.

La plupart des gens sont exposés à la pollution de l’air

En utilisant les données d’environ 200.000 personnes issues de la UK Biobank, l’équipe de Pimpika Kaewsri a comparé la consommation de fruits, de légumes et de céréales complètes avec la santé pulmonaire et l’exposition aux PM2.5 – de minuscules particules présentes dans l’air, mesurant moins de 2,5 micromètres, provenant notamment des gaz d’échappement et des usines.
L’équipe a constaté que pour chaque augmentation de 5 microgrammes par mètre cube de PM2.5 dans l’air, les personnes qui mangeaient peu de fruits présentaient une diminution de 78,1 millilitres du volume d’air expiré en une seconde, contre une baisse de 57,5 millilitres chez celles qui consommaient plus de fruits – soit une différence de 20,6 millilitres.
Comme seules les femmes avaient tendance à consommer plus de quatre portions de fruits par jour – le groupe à forte consommation de fruits –, le bénéfice protecteur le plus important a été observé chez elles.
Pimpika Kaewsri a précisé que cet effet protecteur pourrait provenir des antioxydants et des composés anti-inflammatoires naturellement présents dans les fruits, qui contribuent à protéger les poumons des dommages causés par les particules fines.
Aucun effet protecteur de ce type n’a été observé chez les hommes.
« Ces composés pourraient aider à atténuer le stress oxydatif et l’inflammation induits par les particules fines, compensant potentiellement une partie des effets nocifs de la pollution atmosphérique sur la fonction pulmonaire », a-t-elle expliqué.
Plus de 90 % de la population mondiale est actuellement exposée à des niveaux de pollution de l’air supérieurs aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, a rappelé Pimpika Kaewsri. L’exposition à des concentrations élevées de pollution est associée à une réduction de la fonction pulmonaire.

Comment réduire l’exposition à la pollution de l’air PM2.5

Pour se protéger des effets nocifs de la pollution de l’air liée aux PM2.5, la Dr Tori Endres, professeure adjointe de pédiatrie à la division de médecine pulmonaire pédiatrique de l’université Case Western, qui n’a pas participé à l’étude, recommande plusieurs mesures pratiques :
Surveiller la qualité de l’air : suivre les niveaux de pollution aux PM2.5 à l’aide de l’indice de qualité de l’air de l’Agence de protection de l’environnement (EPA)“l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) en France, qui indique la qualité de l’air extérieur pour cinq principaux polluants, dont les PM2.5. Lorsque les rapports signalent une forte pollution, rester à l’intérieur et limiter les activités extérieures, surtout lors des périodes de trafic intense ou d’activité industrielle.
• Filtrer l’air intérieur : utiliser des filtres à air à haute efficacité ou HEPA à la maison pour réduire la présence de PM2.5 à l’intérieur. Garder les fenêtres et les portes fermées en cas de forte pollution afin d’empêcher les particules extérieures de pénétrer dans le logement.
• Choisir soigneusement ses trajets : lorsque la qualité de l’air extérieur est mauvaise, privilégier des itinéraires éloignés des axes très fréquentés ou se déplacer à des moments où la circulation est plus fluide afin de réduire l’inhalation de particules issues des gaz d’échappement.
• Porter des masques de protection : lorsqu’il est nécessaire de sortir, porter des masques respiratoires certifiés FFP2 ou FFP3 pour limiter l’inhalation de PM2.5. Ces masques sont conçus pour filtrer les particules fines et ainsi réduire l’exposition.
La Dr Endres souligne que la pollution liée aux PM2.5 n’est pas le seul problème : d’autres polluants peuvent provoquer des effets immédiats et dangereux sur l’organisme à des niveaux élevés, notamment des crises d’asthme.
« Il est également important de savoir qu’une exposition répétée peut avoir des effets néfastes sur la santé à long terme », a-t-elle précisé à Epoch Times. « D’autres maladies ont été associées à la pollution de l’air, notamment les accidents vasculaires cérébraux, le cancer du poumon et les troubles métaboliques, entre autres. »
Josh F.W. Cook, ancien administrateur régional de l’Agence américaine de protection de l’environnement, a déclaré à Epoch Times que la publication de cette recherche était « opportune, pertinente et nécessaire ».
Il a aussi insisté sur l’importance d’une approche globale du bien-être national – une approche qui ne se limite pas à un seul problème mais prend en compte les multiples défis de santé auxquels les Américains sont actuellement confrontés.