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Le patron de la lutte anti-corruption en Chine révèle l’existence de « taupes » dans son agence

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Wang Qishan, membre du comité permanent du Bureau Politique chinois assiste à la session d’ouverture du Congrès National du Peuple (NPC) dans la Grande Salle du Peuple, le 5 mars 2014 à Pékin en Chine. Récemment Qishan, Wang a laissé entendre que, dans la campagne anti-corruption, des cibles plus importantes étaient à venir.

Photo: Feng Li/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Wang Qishan a dirigé la campagne anti-corruption en Chine depuis ces dernières années. Certains affirment qu’il est le second homme le plus puissant de Chine, second après le dirigeant du Parti communiste Xi Jinping.
Cependant tout pouvoir se corrompt, et cela est vrai aussi pour les autorités anti-corruption du régime, parmi lesquelles des milliers de fonctionnaires ont été surpris en train d’enfreindre la discipline.
Lors d’une session en septembre dernier, Wang Qishan, qui dirige la Commission Centrale du Parti pour l’Inspection de Discipline, a insisté sur le fait que l’agence n’était pas une « terre sacrée » et a fait le vœu de déraciner les délits dans ses rangs.
Il a affirmé que depuis le 18e Congrès National, lorsque Xi Jinping a pris le pouvoir et a débuté la campagne anti-corruption, plus de 3400 fonctionnaires travaillant dans les agences disciplinaires chinoises avaient été punis. Au sein de la commission centrale anti-corruption elle-même, 14 fonctionnaires avaient été limogés sous la surveillance de Wang Qishan.
Les accusés avaient commis des crimes incluant des divulgations d’enquête et de protocoles confidentiels, des diffusions d’informations et des manipulations d’affaires à leur profit personnel.
La Commission a été pendant longtemps consciente des problèmes : le 1er février, un article en ligne intitulé « Renforcer la surveillance de soi et empêcher la fraude » a été posté sur un site Internet officiel de l’agence. Il a identifié cinq variétés de corruption parmi les fonctionnaires disciplinaires.
Selon le média chinois Duowei, dans un discours précédemment donné à la Commission, Wang Qishan a détaillé un plan visant à créer un groupe de supervision interne ayant pour but de surveiller le reste de l’agence anti-corruption et de déraciner les « taupes ».
Par « taupes », Wang Qishan pourrait se référer aux membres suspectés de liens avec Zhou Yongkang, ancien directeur des puissantes forces de police et de la sécurité chinoise. En 2014, Zhou Yongkang avait été limogé et expulsé du Parti Communiste, et cette année, a été condamné à la prison à vie.
Le cas de Li Chungcheng, cadre de la commission de discipline et responsable de la province méridionale du sud-ouest de la Chine, illustre les inquiétudes du régime. Li Chungcheng, premier responsable officiel à avoir été limogé depuis l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir, aurait été un allié de Zhou Yongkang a rapporté Duowei. Cependant, un autre cadre disciplinaire, qui s’est rendu dans le Sichuan à l’époque de l’enquête sur Li Chungcheng, aurait « diffusé des informations » concernant l’affaire de Li Chungcheng. Plus tard, ce cadre a été puni.