Logo Epoch Times

« Il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution », avertit Nicolas Sarkozy face à la crise politique

top-article-image

Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

L’ancien président Nicolas Sarkozy considère la dissolution de l’Assemblée nationale comme la seule « solution » à la crise politique actuelle, se démarquant ainsi de la position du chef de LR, Bruno Retailleau, qui appelle à voter la confiance à François Bayrou. Dans un entretien accordé au Figaro et publié mardi, Sarkozy affirme avoir partagé cet avis avec Emmanuel Macron durant l’été : « Je suis persuadé qu’il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution ».

« Suicide politique »

Nicolas Sarkozy critique la stratégie du Premier ministre François Bayrou de solliciter un vote de confiance, estimant qu’il s’agit d’un « suicide politique ». Il juge paradoxal qu’Emmanuel Macron ait convoqué des élections législatives anticipées en 2024 « quand rien ne l’exigeait », mais hésite à dissoudre le Parlement dans la situation actuelle, qui, selon lui, le justifierait pleinement. La décision prise par le chef de l’État l’an dernier est qualifiée de « désastreuse » par l’ex-président.

Emmanuel Macron doit achever son mandat

Nicolas Sarkozy ne se joint pas aux ténors de la droite appelant à la démission du président de la République, mais insiste sur la nécessité pour Emmanuel Macron d’achever son mandat, « la République ayant des règles qu’il convient de respecter ». Il refuse cependant de soutenir la confiance à Bayrou le 8 septembre, estimant qu’un tel vote pourrait être interprété par les électeurs comme un « blanc-seing » et nuire à la position du parti LR lors d’éventuelles élections anticipées : « Le risque de confusion m’apparaît sérieux… l’abstention était une alternative crédible ».

Le RN inclus dans « l’arc républicain »

L’ancien chef de l’État doute de la capacité du front républicain à fonctionner de nouveau lors de prochaines législatives, estimant que « les conditions peuvent être réunies pour dégager une majorité, au moins relative ». Il reconnaît que le Rassemblement national, qu’il inclut dans « l’arc républicain », pourrait l’emporter « si c’est le choix des Français ».

Enfin, Nicolas Sarkozy note l’absence d’un leader incontestable à droite et prône l’organisation d’une primaire, qui « permettrait à Édouard Philippe et Gabriel Attal de se mesurer à Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, David Lisnard » afin de rassembler la droite derrière le meilleur candidat.

Avec AFP