Enlèvement massif dans une école chrétienne au Nigeria : le bilan grimpe à 315 disparus
Une vague d’émotion et d’inquiétude a submergé le centre du Nigeria après l’annonce, ce samedi, d’un nouveau bilan concernant l’enlèvement survenu la veille dans une école catholique.

Lugbe (Abuja), 27 juin 2025 : une salle de classe vide dans une école primaire publique. Illustration.
Photo: OLYMPIA DE MAISMONT/AFP via Getty Images
Selon un communiqué officiel de l’Association des chrétiens du Nigeria (CAN), le nombre d’élèves et d’enseignants enlevés lors cette attaque s’élève désormais à 315. Ce chiffre, actualisé après recensement et vérification, fait suite à un premier bilan de 227 disparus.
« Le nombre total de victimes enlevées (…) dans l’école catholique primaire et secondaire St. Mary de Papiri, dans la zone de gouvernement local d’Agwarra, dans l’État du Niger, s’élève désormais à 303 élèves et 12 enseignants », précise l’association dans son communiqué.
Un établissement décimé, les autorités se mobilisent
La tragédie touche presque la moitié des effectifs de l’établissement, qui comptait 629 élèves inscrits avant le drame. Face à l’émotion suscitée, les autorités locales et régionales ont aussitôt réagi. Les États voisins de Katsina et de Plateau ont ordonné, par mesure de précaution, la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires. De son côté, le gouvernement de l’État du Niger a pris des décisions similaires, tandis que le président Bola Tinubu s’est résolu à annuler ses engagements internationaux, dont sa participation au sommet du G20 à Johannesburg, afin de se consacrer à la résolution de la crise.
Deuxième enlèvement en une semaine
Ce rapt massif intervient seulement quelques jours après une précédente attaque, survenue lundi dans un lycée de l’État voisin de Kebbi, au nord-ouest du Nigeria. Lors de cette opération, 25 jeunes filles ont été enlevées par des hommes armés, soulignant l’ampleur et la récurrence du phénomène dans la région. En outre, une église de l’ouest du pays a récemment été la cible d’une attaque meurtrière, causant la mort de deux personnes.
Le spectre de Chibok et la dimension internationale
Le Nigeria demeure marqué par de précédents enlèvements emblématiques, notamment celui de près de 300 jeunes filles à Chibok, dans l’État de Borno, il y a plus de dix ans, dont plusieurs restent introuvables. Ce contexte tendu s’est exacerbé après les déclarations de l’ancien président américain Donald Trump, qui a récemment menacé d’une intervention militaire au Nigeria, dénonçant ce qu’il considère comme des massacres de chrétiens perpétrés par des islamistes radicaux.

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