Efficacité du vaccin contre le VRS en baisse chez les seniors

Micrographie électronique à balayage colorisée montrant des virions du virus respiratoire syncytial (VRS) humain excrétés par des cellules épithéliales pulmonaires humaines.
Photo: NIAID via Epoch Times.
Chez les adultes de 60 ans et plus, l’efficacité atteignait 71 % contre l’infection à quatre mois, mais chutait à 40 % au 19ᵉ mois. La protection contre les hospitalisations passait de 73 % à 44 % sur la même période. Les auteurs soulignent que, même si une défense contre les formes graves persiste, elle reste nettement réduite au-delà de la première saison.
L’analyse s’appuie sur les données Cosmos, issues des systèmes de santé Epic.
Pour le Dr Harvey Risch, professeur émérite d’épidémiologie à Yale, non impliqué dans l’étude, le bénéfice du vaccin reste limité : il cible un public restreint, à haut risque, et son efficacité décline rapidement. Faute de données précises sur les effets indésirables graves possibles (comme la fibrillation auriculaire ou le syndrome de Guillain-Barré), il estime difficile de peser clairement le rapport bénéfice-risque.
L’étude a été cosignée par cinq auteurs, dont le pédiatre Matthew Gracianette et l’infirmière Kersten Bartelt.
En avril, lors d’une présentation devant le comité consultatif sur les vaccins du CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américain), ses experts estimaient l’efficacité du vaccin contre les hospitalisations à environ 80 % deux à quatre mois après injection, chez les seniors. Mais ils soulignaient l’absence de données au-delà d’une saison et un risque accru de syndrome de Guillain-Barré chez les plus de 65 ans.
Le comité a recommandé la vaccination des adultes à risque dès 50 ans, une orientation que le CDC a suivie. L’agence préconise aujourd’hui la vaccination pour toutes les personnes de 75 ans et plus, ainsi que pour celles agées de 50 à 74 ans présentant des facteurs de risque – notamment des maladies cardiaques chroniques.

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