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La Maison-Blanche

L’ancien faucon de Donald Trump rattrapé par la justice américaine

L'ancien conseiller à la sécurité nationale américaine, nommé par Donald Trump lors de son premier mandat, et devenu l'un de ses plus virulents critiques, a été inculpé pour divulgation et conservation non autorisées d’informations classifiées.

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L'ancien conseiller sur la sécurité nationale lors d'une conférence à la Maison-Blanche, le 29 janvier 2019. Holly Kellum/NTD

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Durée de lecture: 2 Min.

Âgé de 76 ans, l’ancien conseiller, John Bolton fait face à 18 chefs d’accusation.

« Entre le 9 avril 2018 et le 22 août 2025, John Bolton a abusé de sa fonction de conseiller à la sécurité nationale en partageant plus d’un millier de pages d’informations sur ses activités quotidiennes — y compris des informations relatives à la défense nationale classifiées jusqu’au niveau TOP SECRET/SCI — avec deux personnes non autorisées »,  selon les procureurs.

Ancien ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies sous la présidence de George W. Bush, M. Bolton est devenu le conseiller à la sécurité nationale sous Donald Trump en 2018 avant d’être limogé en 2019. Depuis, les deux hommes se sont vivement opposés par médias interposés.

Il est reproché à M. Bolton, lors de son mandat, d’avoir régulièrement envoyé des notes de type journal personnel à des personnes non autorisées.

Envoyés via des  comptes de messagerie personnels, ces notes comportaient notamment des renseignements et des détails spécifiques sur des opérations secrètes du gouvernement américain.

En tant que conseiller à la sécurité nationale, M. Bolton disposait chez lui d’une salle sécurisée (SCIF) autorisée à traiter des informations classifiées. Mais, selon les procureurs, il n’a jamais été autorisé à stocker ni à transmettre ces informations via des systèmes non sécurisés.

M. Bolton a plaidé non coupable aux 18 chefs d’accusation retenus contre lui. Il risque jusqu’à 10 ans de prison et 250.000 dollars d’amende par chef d’accusation. Dans l’attente du procès, il est autorisé à circuler librement aux États-Unis, mais devra obtenir l’autorisation du tribunal pour tout déplacement à l’étranger. Il a remis ses documents de voyage, dont son passeport, à son avocat en audience.

L’inculpation de M. Bolton s’inscrit dans la lignée de poursuites visant d’autres personnalités que Donald Trump avait d’abord soutenues avant que leurs relations ne se détériorent, notamment l’ancien directeur du FBI James Comey et la procureure générale de New York Letitia James.

Mais contrairement aux affaires visant M. Comey et Mme James, l’enquête visant M. Bolton a été lancée sous l’administration Biden, à la suite d’une perquisition menée à son domicile.