Recommandation
Donald Trump annonce la saisie par les États Unis d’un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes
Cette décision marque une nouvelle étape dans la campagne de pression menée par l’administration américaine contre le président vénézuélien Nicolás Maduro au sujet du trafic de drogue.

Le destroyer USS Gravely de l’US Navy quitte Port of Spain, le 30 octobre 2025.
Photo: Martin Bernetti/AFP via Getty Images
Le président Donald Trump a déclaré, le 10 décembre, que les États‑Unis avaient saisi un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes, dans ce qui apparaît comme une escalade de la campagne menée par son administration contre ce pays en lien avec le trafic de drogue.
« Nous venons de saisir un pétrolier au large du Venezuela, un gros pétrolier, très gros, le plus gros jamais saisi, en réalité », a déclaré Trump à la Maison‑Blanche lors d’un événement retransmis par C‑SPAN, ajoutant que « d’autres choses se passent » dans la région.
Trump a indiqué qu’il reviendrait plus tard sur cette affaire.
Lorsqu’un journaliste l’a interrogé sur le pétrolier, il a répondu que celui‑ci « avait été saisi pour une très bonne raison » et que des informations sur l’identité de son propriétaire seraient communiquées ultérieurement.
Cette initiative constitue un nouveau développement dans la campagne de pression de l’administration contre le président vénézuélien Nicolás Maduro, qui s’ajoute aux frappes militaires américaines visant depuis septembre des embarcations soupçonnées de servir au trafic de drogue.
L’armée américaine a déployé dans la région sa plus importante présence depuis des décennies et mené une série de frappes meurtrières contre ces bateaux de trafiquants dans la mer des Caraïbes et l’est de l’océan Pacifique.
Au début du mois, Trump a déclaré que des attaques terrestres seraient menées au Venezuela, sans toutefois fournir de précisions sur les lieux ni sur le calendrier.
Le 29 novembre, Trump a averti, dans un message publié sur Truth Social, que l’espace aérien au‑dessus et autour du Venezuela devait être considéré comme « totalement fermé », ce qui a entraîné l’annulation de plusieurs vols.
« Nous allons commencer à mener aussi ces frappes sur la terre ferme », a déclaré Trump aux journalistes lors d’une réunion de cabinet, alors qu’il était interrogé sur d’éventuelles frappes terrestres, dans une vidéo. « Vous savez, les opérations au sol sont bien plus faciles… et nous connaissons les routes qu’ils empruntent. Nous savons tout d’eux. Nous savons où ils vivent. Nous savons où vivent les pires d’entre eux. Et nous allons commencer cela très bientôt aussi. »
Maduro a affirmé qu’il pense que le gouvernement américain cherche à renverser son régime et à s’emparer des vastes réserves pétrolières du pays. Dans un récent entretien consacré à la présence militaire américaine dans la région, le dirigeant vénézuélien a déclaré : « La paix, oui. La guerre, non. Jamais, jamais la guerre. »
Les exportations de pétrole constituent la principale source de revenus du Venezuela. Le pays a dû consentir d’importants rabais sur son brut vendu à son principal client, la Chine, en raison de la concurrence accrue du pétrole sous sanctions en provenance de Russie et d’Iran.
En pleine campagne de frappes, l’administration Trump a publié une stratégie de sécurité nationale qui indique que Washington cherche à « restaurer la prééminence américaine » dans l’hémisphère occidental, afin que celui‑ci demeure « suffisamment stable et correctement gouverné pour empêcher et décourager les migrations massives vers les États‑Unis ».
Ce document vise également à s’assurer que les gouvernements de l’hémisphère coopèrent avec les États‑Unis contre les cartels, les narco‑terroristes et d’autres organisations criminelles transnationales, dans le cadre d’un effort pour réaffirmer la doctrine Monroe, déclaration du début du XIXᵉ siècle par le président James Monroe établissant la sphère d’influence américaine sur le continent.
L’administration a déjà désigné comme organisations terroristes étrangères des gangs salvadoriens et vénézuéliens, des cartels de la drogue mexicains, des gangs haïtiens et d’autres groupes criminels. À la mi‑novembre, le département d’État a également classé le Cartel de los Soles vénézuélien comme organisation terroriste et accusé Nicolás Maduro d’en assurer de facto la direction.
Avec Reuters

Articles actuels de l’auteur









