Miss Provence et Miss Aquitaine destituées après leurs propos injurieux envers les demi-finalistes de Miss France 2026
Julie Zitouni et Aïnhoa Lahitete perdent leur écharpe régionale. Les comités Miss Provence Côte d’Azur et Miss Aquitaine ont annoncé ce mardi 9 décembre la destitution des deux jeunes femmes après la diffusion d’une vidéo dans laquelle elles tenaient des propos injurieux à l’égard des douze demi-finalistes de Miss France 2026.
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Les cinq finalistes (de gauche à droite) : Miss Normandie Victoire Dupuis, Miss Guadeloupe Naomi Torrent, Miss Roussillon Deborah Adelin-Chabal, Miss Tahiti Hinaupoko Deveze et Miss Nouvelle-Calédonie Juliette Collet se produisent sur scène lors du concours de beauté Miss France 2026 au Zénith, à Amiens, le 6 décembre 2025.
Les comités Miss Provence Côte d’Azur et Miss Aquitaine, avec le soutien de la société Miss France et de l’Amicale des Délégués Régionaux, ont décidé de retirer les titres de Julie Zitouni, Miss Provence 2025, et d’Aïnhoa Lahitete, Miss Aquitaine 2025. Cette décision fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo tournée dans les loges de l’élection de Miss France 2026, où les deux candidates tenaient des propos offensants envers le top 12 des demi-finalistes.
Des propos injurieux relayés sur les réseaux sociaux
Dans cette séquence à caractère privé sur Snapchat — devenue publique après avoir été relayée par l’influenceur Aqababe, selon nos confrères — Aïnhoa Lahitete s’interrogeait : « C’est quoi ce top 12 s’il vous plaît ? Allô la terre ? », tandis que Julie Zitouni ajoutait : « Il n’y a que des grosses p***s ». Miss Aquitaine tentait de modérer immédiatement : « Pas toutes. Mais beaucoup ! »
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Face à la polémique, les deux candidates ont présenté leurs excuses sur Instagram. BFMTV nous apprend que Julie Zitouni a expliqué dans une story : « Les mots que j’ai prononcés sont maladroits et ne reflètent absolument pas ce que je pense des candidates. » Elle a précisé que l’expression employée visait uniquement à signifier « les veinardes, les chanceuses ». Aïnhoa Lahitete a également exprimé ses regrets : « Je tiens à dire clairement que je regrette profondément mon attitude. Je présente mes excuses les plus sincères à toutes les candidates de la promotion Miss France 2026. » Elle a souligné avoir réagi « sous le coup de l’émotion et du déroulement de la cérémonie » et n’avoir « pas mesuré la gravité de ce qui se passait ».
« Une décision lourde de conséquences mais nécessaire »
Malgré ces excuses, les comités ont estimé que la gravité des propos tenus rendait impossible le maintien des titres. « Ces paroles et cette attitude sont en totale contradiction avec les valeurs que nos comités s’efforcent de défendre », ont souligné dans un communiqué publié ce mardi Lydia Podossenoff et Éric Laurens, délégués régionaux de Provence et Aquitaine, après une concertation avec les services concernés. Ils rappellent que le rôle d’une Miss régionale est d’être « un visage de sérieux, de respect et de responsabilité, notamment auprès des jeunes femmes qui s’identifient à elle ».
Néanmoins, depuis la publication de la vidéo, les deux jeunes femmes sont victimes de milliers de messages hostiles. Dans ce même communiqué, les comités ont signifié qu’ils condamnaient « le déferlement de cyberviolence et de harcèlement dont Julie et Aïnhoa font l’objet ». « Aucune faute ne justifie la haine, l’acharnement ou les menaces sur les réseaux sociaux », ont-ils insisté.
« Elles ont elles-mêmes présenté leurs excuses, c’est amplement suffisant »
« Compte tenu de la gravité des faits, cette décision apparaît totalement justifiée », a assuré ce mardi auprès du Parisien un proche du concours. Et d’ajouter : « Sur le plan de l’image, il aurait été impensable de laisser passer un tel comportement ; elle ne surprend donc personne. »
Invitée de l’émission Quotidien ce lundi, la nouvelle Miss France a rapidement écarté la controverse. Déclarant ne pas vouloir « alimenter ce qu’il se passe déjà sur les réseaux sociaux », elle a déploré : « Ça a déclenché une vague de harcèlement. » Et de conclure : « Je n’ai pas envie de revenir sur ce sujet, elles ont elles-mêmes présenté leurs excuses, c’est amplement suffisant. »