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Marco Rubio affirme que le gouvernement vénézuélien est une « organisation de transbordement » pour le trafic de drogue

Les déclarations du secrétaire d’État interviennent dans un contexte de montée en puissance de la pression exercée contre le Venezuela et le régime de Nicolás Maduro ces dernières semaines.

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Le secrétaire d’État américain Marco Rubio s’exprime lors d’une réunion de cabinet présidée par le président Donald Trump dans la salle du Cabinet, à la Maison Blanche, à Washington, le 2 décembre 2025.

Photo: ANDREW CABALLERO REYNOLDS / AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le secrétaire d’État Marco Rubio a accusé le président vénézuélien Nicolás Maduro de ne pas diriger un gouvernement légitime et a qualifié son régime « d’organisation de transbordement » permettant d’acheminer, vers d’autres pays, des stupéfiants en provenance de la Colombie voisine.
« Le régime Maduro n’est pas un gouvernement légitime », a déclaré M. Rubio au présentateur de Fox News, Sean Hannity, lors d’un entretien diffusé mardi soir. « Ce qu’il est, c’est une organisation de transbordement. Elle permet à la cocaïne et à d’autres drogues produites en Colombie de transiter par le territoire vénézuélien et – avec la coopération de certains éléments du régime – de quitter le Venezuela à bord d’avions et de navires à destination des États‑Unis. »
Il a ajouté que le régime de M. Maduro « est une source d’instabilité pour l’ensemble de la région » et que 8 millions de Vénézuéliens ont fui « vers les pays voisins en raison des agissements du régime dans son propre pays, y compris en direction des États‑Unis ».
« Maduro a demandé [à l’administration Biden] que ses neveux, trafiquants de drogue condamnés, soient libérés des prisons américaines », a encore affirmé M. Rubio. « Il a demandé que son principal blanchisseur d’argent soit libéré de la garde des États‑Unis avant son procès. En échange, il avait promis d’organiser des élections libres et régulières. Il a récupéré ses neveux, les trafiquants, il a récupéré son homme de paille, et il n’a jamais organisé les élections libres et équitables. »
Les propos de M. Rubio interviennent alors que le président Donald Trump a averti, mardi, que des frappes terrestres au Venezuela étaient imminentes, quelques jours après avoir écrit sur les réseaux sociaux que l’espace aérien du pays devait être considéré comme fermé.
Une vingtaine de frappes militaires américaines ont été menées contre des navires dans la mer des Caraïbes que les autorités soupçonnent de transporter de la drogue vers les États‑Unis.
« Le président a autorisé une mission antidrogue dans la région », a indiqué M. Rubio. « Le simple fait que Maduro s’en indigne montre bien que des drogues sortent du Venezuela. »
En novembre, le département d’État a estimé que M. Maduro était de fait à la tête d’un cartel appelé Cartel de los Soles et a inscrit cette organisation sur sa liste des organisations terroristes étrangères, offrant de nouveaux leviers juridiques à l’administration Trump. Plus tôt cette année, le gouvernement américain avait également classé un gang vénézuélien, le Tren de Aragua, comme organisation terroriste, aux côtés de plusieurs grands cartels mexicains de la drogue.
L’administration Trump a cherché à accroître la pression sur M. Maduro. Washington ne considère pas ce dernier comme le dirigeant légitime de ce pays sud‑américain riche en pétrole, et il est poursuivi pour narco‑terrorisme aux États‑Unis.
Les forces américaines ont effectué des vols de bombardiers à proximité du Venezuela, et l’USS Gerald R. Ford, le porte‑avions le plus avancé de la marine américaine, est arrivé dans la région le 16 novembre. Le Ford parachève le plus important déploiement de puissance militaire américaine dans cette zone depuis des générations. Avec son arrivée, la mission « Operation Southern Spear » regroupe près d’une douzaine de navires de la Navy et environ 12.000 marins et Marines.
Le 21 novembre, l’Administration fédérale de l’aviation a adressé un avertissement aux compagnies aériennes au sujet d’« une dégradation de la situation sécuritaire et d’une intensification de l’activité militaire dans la région », entraînant l’annulation de plusieurs vols à destination du Venezuela.
M. Trump a publiquement évoqué la possibilité de dialoguer avec M. Maduro et a confirmé, durant le week‑end, qu’il s’était entretenu au téléphone avec le dirigeant vénézuélien, sans toutefois donner de précisions sur le contenu de leur échange.
« Je ne veux pas commenter. La réponse est oui », a déclaré M. Trump à des journalistes à bord d’Air Force One, le 30 novembre. « Je ne dirais pas que cela s’est bien ou mal passé, c’était un appel téléphonique. »
En réaction à la campagne de pression américaine, M. Maduro a déclaré le mois dernier à CNN, lors d’une interview, que les peuples devaient « s’unir pour la paix [des Amériques]. Plus de guerres sans fin. Plus de guerres injustes. Plus de Libye. Plus d’Afghanistan. »
Interrogé sur ce qu’il dirait à M. Trump, il a répondu : « Oui à la paix, oui à la paix. »
Avec l’Associated Press