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Donald Trump avertit que des frappes à l’intérieur du Venezuela vont commencer « très bientôt », d’autres pays pourraient être visés
Des frappes au sol constitueraient une escalade du conflit qui couve depuis septembre, lorsque des embarcations soupçonnées de se livrer au trafic de drogue ont été ciblées.

Le président Donald Trump s’exprime aux côtés du secrétaire d’État Marco Rubio (g.) lors d’une réunion de cabinet à la Maison Blanche, le 2 décembre 2025.
Photo: Andrew Caballero Reynolds/AFP via Getty Images
Des frappes militaires américaines visant des cibles terrestres à l’intérieur du Venezuela vont débuter « très bientôt », a déclaré le président Donald Trump lors d’une réunion de son cabinet, le 2 décembre, en avertissant que d’autres pays pourraient également être la cible de frappes s’ils sont soupçonnés d’être impliqués dans le trafic de drogue.
« Nous allons commencer à mener ces frappes sur la terre ferme aussi », a‑t‑il déclaré à la Maison‑Blanche, entouré des membres de son cabinet, en réponse à une question portant sur d’éventuelles frappes militaires à l’intérieur du Venezuela. « Nous savons où ils vivent. Nous savons où vivent les pires d’entre eux, et nous allons commencer très bientôt. »
Le président n’a pas donné d’autres détails sur l’opération, mais des frappes américaines à l’intérieur de ce pays latino‑américain représenteraient une escalade dans le conflit qui couve depuis septembre, date à laquelle l’armée a mené des frappes contre des embarcations dans la mer des Caraïbes que les autorités affirment avoir été utilisées pour acheminer de la drogue vers les États‑Unis.
D’autres pays susceptibles d’être impliqués pourraient eux aussi faire l’objet de frappes militaires, a averti le président. « Quiconque fait cela et vend de la drogue dans notre pays s’expose à une attaque », a‑t‑il affirmé.
Depuis plusieurs mois, l’administration Trump accentue également la pression sur le président vénézuélien Nicolás Maduro, qu’elle accuse d’être le chef du Cartel de los Soles, ce que l’intéressé dément. Le gouvernement américain a récemment inscrit ce cartel sur la liste des organisations terroristes étrangères (Foreign Terrorist Organization, FTO).
Le département d’État a aussi indiqué dans un communiqué du 16 novembre qu’il considère le régime Maduro comme illégitime. Bien que M. Maduro ait été réélu l’an dernier, des observateurs internationaux ont estimé que le scrutin avait été truqué en sa faveur.
« Le Cartel de los Soles, avec d’autres organisations déjà désignées comme FTO, dont le Tren de Aragua et le cartel de Sinaloa, est responsable d’actes de violence terroriste dans tout notre hémisphère, ainsi que du trafic de drogue vers les États‑Unis et l’Europe », indiquait ce communiqué. « Les États‑Unis continueront d’utiliser tous les instruments à leur disposition pour protéger leurs intérêts de sécurité nationale et priver les narco‑terroristes de financement et de ressources. »
Lors d’un point de presse le mois dernier, M. Trump avait laissé entendre qu’il avait arrêté sa décision sur la réponse à apporter au Venezuela, sans pour autant indiquer, à ce moment‑là, qu’il serait prêt à lancer des frappes à l’intérieur du pays.
Cette semaine, l’administration est sous le feu des critiques à propos des frappes dans les Caraïbes, à la suite d’articles citant des sources anonymes affirmant qu’en septembre, l’armée avait lancé une seconde frappe contre une embarcation après qu’une première attaque n’eut pas tué toutes les personnes à bord.
Donald Trump et le secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, ont défendu, le 2 décembre, ces frappes, affirmant qu’elles sont nécessaires pour endiguer la contrebande de drogue vers les États‑Unis. M. Hegseth et M. Trump ont assuré qu’aucun des deux n’avait été informé d’une seconde frappe visant un bateau soupçonné de transporter de la drogue dans les Caraïbes, en septembre.
« Je n’étais pas au courant de la seconde frappe. Je ne savais rien concernant les personnes à bord. Je n’étais pas impliqué, je savais qu’ils avaient neutralisé un bateau, mais je dirais ceci : ils ont conduit une frappe », a déclaré le président.
M. Hegseth a expliqué aux journalistes présents à la Maison‑Blanche qu’il avait « visionné la première frappe en direct » avant de se rendre à une autre réunion.
Les déclarations du 2 décembre interviennent deux jours après que Donald Trump a confirmé à des journalistes qu’il s’était entretenu avec M. Maduro, sans livrer le moindre détail sur le contenu de cette conversation. Elles surviennent également quelques jours après que M. Trump a écrit sur les réseaux sociaux que l’espace aérien au‑dessus et autour du Venezuela devait être considéré comme « entièrement fermé ».
Avec Reuters.

Jack Phillips est journaliste à The Epoch Times, basé à New York.
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