Dominique de Villepin appelle à la nomination d’un Premier ministre de gauche

Dominique de Villepin, à Paris le 4 avril 2025.
Photo: JOEL SAGET/AFP via Getty Images
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a exprimé mercredi sur TF1 ses vives critiques concernant la stratégie gouvernementale d’Emmanuel Macron, appelant le président à respecter les résultats des dernières élections législatives.
Un appel au respect de l’ordre démocratique
Selon Dominique de Villepin, la logique démocratique impose une approche méthodique : « Il faut faire les choses dans l’ordre. Il faut commencer par le bloc qui est arrivé en tête aux dernières élections, c’est un bloc de gauche. » L’ancien chef de gouvernement préconise de « solliciter les personnalités susceptibles de constituer ce gouvernement » avant de se tourner vers d’autres options.
Cette position s’inscrit dans une critique plus large de la nomination de Michel Barnier en 2024, que Dominique de Villepin considère comme une erreur stratégique majeure.
Des reproches sévères à l’encontre d’Emmanuel Macron
L’ancien Premier ministre n’a pas mâché ses mots concernant les choix présidentiels : « Le président de la République, il a tout mélangé en appelant Michel Barnier en 2024, un parti qui n’avait fait guère plus de 5%. Il a brouillé les cartes, il n’a pas respecté le jeu démocratique. »
Cette argumentation, déjà développée au lendemain des élections législatives, révèle une opposition frontale aux méthodes employées par l’Élysée.
La dissolution, un scénario catastrophe
Tout en reconnaissant que la dissolution pourrait devenir inévitable « en cas d’échec successif », Dominique de Villepin met en garde contre cette option qu’il qualifie de « politique du pire ». Selon lui, cette solution ne résoudrait rien : « l’impossibilité d’une majorité » persisterait, car « pourquoi voulez-vous qu’au terme d’un nouveau scrutin, le résultat soit très différent ? »
Vers une crise institutionnelle ?
L’ancien Premier ministre dessine un scénario inquiétant pour l’avenir institutionnel français. En cas de dissolution, il prédit que « c’est le président qui est en première ligne » et redoute l’entrée « dans une véritable crise de régime, avec la mise en cause du président qui sera tôt ou tard confronté à la démission ».
Ces déclarations s’inscrivent dans le contexte des ambitions présidentielles assumées de Dominique de Villepin, qui ne cache pas sa volonté d’être candidat lors de la prochaine élection présidentielle.
Avec AFP

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