« C’est du jamais-vu à Poissy » : l’usine Stellantis à l’arrêt trois semaines en octobre, 2000 salariés impactés
Lors de la manifestation intersyndicale à Paris, le 18 septembre 2025.
Photo: AUGUSTIN PASQUINI/Hans Lucas/AFP via Getty Images
L’usine Stellantis de Poissy (Yvelines), dernière unité de montage automobile d’Île-de-France, suspendra sa production pendant trois semaines en octobre. Ses 2000 salariés seront placés en chômage partiel et en congés.
L’annonce a été faite aux représentants syndicaux lors d’une réunion extraordinaire du comité social et économique (CSE). « C’est du jamais-vu à Poissy », a réagi Jean-Pierre Mercier, représentant de SUD, auprès de l’AFP.
« Un marché difficile en Europe »
Stellantis a précisé que la production serait interrompue sur 15 journées de travail, du 13 au 31 octobre. Le groupe invoque « un marché difficile en Europe » et la nécessité de « piloter au mieux ses stocks avant la fin de l’année ».
Sur cette période, « trois jours de congés avaient déjà été positionnés en octobre, auxquels s’ajouteront 12 jours de chômage partiel », a détaillé le constructeur, quatrième groupe automobile mondial.
Pendant cet arrêt, « des travaux seront réalisés » et « des séances de formation seront organisées pour continuer à travailler sur la performance industrielle du site », a-t-il ajouté.
Inquiétudes syndicales
Selon Jean-Pierre Mercier, la direction a évoqué la baisse des ventes de l’Opel Mokka, l’un des modèles produits à Poissy avec la Citroën DS3. L’usine assemble actuellement environ 420 véhicules par jour.
Le syndicaliste se dit « convaincu » que l’entreprise accélère « le plan de fermeture de l’usine », rappelant que la production de l’Opel Mokka doit s’arrêter en 2028 et qu’« aucun nouveau véhicule n’est annoncé ».
Enjeu local et projet du PSG
Cette décision intervient alors que la maire de Poissy, Sandrine Dos Santos, doit recevoir mardi la présidente de la région Valérie Pécresse et la direction du Paris Saint-Germain pour défendre l’implantation du futur stade du club sur un terrain appartenant à Stellantis.
Le PSG envisage de quitter le Parc des Princes, faute d’accord avec la mairie de Paris, et étudie deux sites pour son projet : Massy (Essonne) et Poissy.
En mai, Valérie Pécresse avait averti que le terrain ne pourrait accueillir le club « sans projet industriel fort » : « Ça ne peut pas être Stellantis ou le PSG, ça doit être Stellantis et le PSG. »
Avec AFP
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