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40.000 euros pour son bureau : François Bayrou dénonce une polémique « insultante »

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Photo: THIBAUD MORITZ/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le Premier ministre François Bayrou, par ailleurs maire de Pau, a qualifié dimanche d’« insultante » et de « dingue » la polémique autour des travaux de rénovation de son bureau municipal, évalués à 40.000 euros, alors même qu’il appelle, en tant que chef du gouvernement, à une « maîtrise de nos finances ».

Dans une interview accordée au quotidien régional Sud Ouest et publiée dimanche sur le site du journal, François Bayrou a vivement réagi à un article du média en ligne Mediapart, lequel révélait le coût prévisionnel des travaux, qualifié de « politiquement inflammable » par le site d’investigation.

« Un bureau qui a plus de trente ans et qui tombe en ruines »

« Tout ceci est complètement dingue ! À l’Hôtel de Ville, on a refait tous les bureaux, toutes les salles de réunion, la salle des mariages, etc. Le seul bureau qui n’a pas été fait, parce que j’ai souhaité que les autres aient la priorité, c’est celui du maire. Un bureau qui a plus de trente ans et qui tombe en ruines », a déclaré François Bayrou, estimant cette controverse « insultante ».

Selon les informations transmises de la mairie de Pau, les 40.000 euros évoqués correspondent à « la dernière phase de travaux très importants commencés en 2017 ». L’Hôtel de Ville, édifice néoclassique du 19e siècle, classé aux Monuments historiques depuis 2017, a bénéficié d’une « requalification des façades » ainsi que de la modernisation de l’accueil et de plusieurs services municipaux.

Une « réfection mineure »

Les travaux destinés au bureau du maire, qui « n’ont pas débuté », relèvent d’une « réfection mineure », selon la mairie, précisant que la somme annoncée représente seulement 0,88 % du chantier global, lequel s’élève à 4,61 millions d’euros TTC.

François Bayrou a réitéré à Sud Ouest que « cette polémique est insultante », soulignant l’importance du chantier : « Il y a des problèmes électriques importants, le plancher a été dissimulé sous du stratifié, il faut tout reprendre. (…) Quand on a tout essayé pour abattre quelqu’un, on va chercher des choses dérisoires et honteuses », a-t-il ajouté.

En mai dernier, François Bayrou s’en était déjà pris à Mediapart, qui l’accuse depuis plusieurs mois d’avoir menti ou d’être intervenu auprès de la justice concernant l’affaire des violences physiques et sexuelles au collège-lycée de Bétharram. « Je ne lis pas Mediapart, c’est une hygiène personnelle », avait-il alors affirmé devant la commission d’enquête parlementaire mise en place à la suite du scandale.

Avec AFP