Volodymyr Zelensky pourrait assister à la rencontre Trump-Poutine cette semaine
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, tient une conférence de presse conjointe lors de la Conférence sur la relance de l'Ukraine 2025 (URC2025) au Centre de congrès La Nuvola à Rome, en Italie, le 10 juillet 2025.
Photo: Antonio Masiello/Getty Images
L’ambassadeur américain auprès de l’OTAN, Matthew Whitaker, a déclaré que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pourrait assister à la prochaine rencontre entre le président américain, Donald Trump, et le président russe, Vladimir Poutine, en Alaska.
Lors d’une interview avec CNN publiée dimanche, M. Whitaker a été interrogé sur la question de savoir si M. Zelensky serait invité au sommet.
« Je pense que c’est tout à fait possible », a déclaré M. Whitaker au média. « Vous savez, il est certain qu’il ne peut y avoir un accord que toutes les personnes impliquées n’acceptent pas. »
M. Trump et M. Poutine doivent se rencontrer le 15 août pour discuter de la fin de la guerre qui dure depuis trois ans en Ukraine, ont confirmé des responsables de la Maison-Blanche et Donald Trump. Depuis plusieurs semaines, M. Trump menace la Russie de nouvelles sanctions si elle ne met pas fin à la guerre.
En réponse à cette rencontre, M. Zelensky a publié une déclaration sur X affirmant que le gouvernement de Kiev devrait être impliqué.
« Toutes les décisions prises contre nous, toutes les décisions prises sans l’Ukraine, sont en même temps des décisions contre la paix. Elles n’aboutiront à rien », a déclaré M. Zelensky dans son message. « Ce sont des décisions mort-nées. Ce sont des décisions inapplicables. Et nous avons tous besoin d’une paix réelle et authentique. Une paix que les gens respecteront. »
Pour M. Trump, un accord potentiel impliquerait « un certain échange de territoires pour le bien des deux » parties, ce qui renforce les craintes de l’Ukraine d’être soumise à des pressions pour céder des terres. La Russie détient près d’un cinquième du pays.
Mais le dirigeant ukrainien a rejeté les suggestions selon lesquelles son pays pourrait concéder des territoires à la Russie dans le cadre d’un accord de paix.
« La réponse à la question territoriale de l’Ukraine figure déjà dans la Constitution ukrainienne », a déclaré M. Zelensky dans un communiqué diffusé samedi sur Telegram. « Personne ne s’en écartera et ne pourra s’en écarter. Les Ukrainiens ne céderont pas leurs terres à l’occupant. »
Plus tôt dans la journée de dimanche, le vice-président américain, JD Vance, a déclaré dans une interview accordée à Fox News qu’il était peu probable qu’un accord négocié satisfasse l’une ou l’autre des parties.
« Ça ne rendra personne très heureux. En fin de compte, les Russes et les Ukrainiens seront probablement mécontents », a-t-il déclaré à Maria Bartiromo sur Fox News dans l’émission « Sunday Morning Futures ».
Dans l’interview enregistrée vendredi sur Fox, M. Vance a déclaré que les États-Unis s’efforçaient de programmer des entretiens entre M. Poutine, M. Zelensky et M. Trump, mais qu’il ne pensait pas qu’il serait productif que M. Poutine rencontre M. Zelensky avant de s’entretenir avec M. Trump.
« Nous en sommes maintenant à un stade où nous essayons de déterminer, franchement, le calendrier et d’autres détails similaires, afin de déterminer quand ces trois dirigeants pourraient se réunir pour discuter de la fin de ce conflit », a-t-il déclaré.
Dans un message publié sur X ce week-end, M. Vance a affirmé que la rencontre entre M. Poutine et M. Trump avait pour but de « déterminer une voie vers la paix dans le conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine ». Il n’a pas fourni d’autres détails.
Lors de sa campagne de 2024, M. Trump a affirmé pouvoir mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie en 24 heures, mais jusqu’à présent, aucun accord de paix entre les deux pays n’a été trouvé. Avant l’annonce de la rencontre en Alaska, le président américain a averti la Russie qu’il lui imposerait de nouvelles sanctions, ainsi que des sanctions économiques aux principaux partenaires commerciaux de Moscou.
Il a également ordonné que des sous-marins américains à capacité nucléaire soient déployés plus près de la Russie en réponse aux remarques faites par un ancien président russe, Dmitri Medvedev, concernant les capacités nucléaires du Kremlin.
En ce qui concerne la rencontre Trump-Poutine, M. Whitaker a déclaré qu’il pensait que « l’engagement direct du président Trump nous rapproche manifestement d’une paix ».
Avec Reuters
Jack Phillips est journaliste à The Epoch Times, basé à New York.
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