Vol des bijoux du Louvre : pour Gérald Darmanin, « nous avons failli »
Les autorités ont "failli" en n'empêchant pas le cambriolage du Louvre et le vol de huit bijoux de la couronne renvoie "une image très négative de la France", a déclaré lundi le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Cet épisode relance le débat sur la sécurité des musées français.

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin
Photo: BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images
« Jusqu’où ira le délitement de l’État ? », s’est indigné le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dénonçant une « insupportable humiliation » pour la France.
Le président Emmanuel Macron a de son côté promis sur X : « Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice. »
Les failles de sécurité en question
Les alarmes placées sur la fenêtre extérieure et les vitrines haute sécurité se sont bien déclenchées, a affirmé Laure Beccuau. Elles étaient en fonctionnement et le poste de sécurité en a été informé. Reste toutefois à établir si elles ont été entendues par les gardiens et si elles ont effectivement retenti dans la galerie au moment du vol.
Cet épisode relance le débat sur la sécurité des musées français, régulièrement visés par des cambriolages. Le Louvre n’avait pas connu de vol depuis 1998, quand un tableau de Camille Corot avait disparu sans jamais être retrouvé. Ces derniers mois, plusieurs établissements ont été touchés : le Muséum d’histoire naturelle de Paris, le musée de Limoges ou encore un musée de Paray-le-Monial.
Le scénario du cambriolage
Un peu après l’ouverture, vers 09h30, une nacelle s’est immobilisée sous un balcon. Deux hommes ont alors découpé une vitre à la disqueuse pour pénétrer dans la galerie d’Apollon, commandée par Louis XIV et abritant la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, environ 800 pièces au total. Les cambrioleurs, masqués, ont ouvert deux vitrines à la disqueuse et dérobé neuf pièces du XIXe siècle. La scène a été filmée en partie par un visiteur et diffusée par plusieurs chaînes d’information. Sur ces images, l’un des voleurs apparaît vêtu d’un gilet jaune. Selon la procureure de Paris Laure Beccuau, un gilet semblable a été récupéré après avoir été trouvé par un citoyen.
Des pièces inestimables dérobées
Dans leur fuite, les malfaiteurs ont abandonné la couronne de l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, dont l’état est en cours d’examen. En revanche, huit pièces d’une valeur patrimoniale inestimable ont été emportées, parmi lesquelles le diadème d’Eugénie, serti de près de 2000 diamants, et le collier de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, ainsi qu’une parure ayant appartenu à Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Ce collier est composé de huit saphirs et de 631 diamants, selon le site du Louvre. L’opération n’a duré que sept minutes.
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