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Suppression de Noël et de la Toussaint des calendriers scolaires : « Cet amendement a pour objectif de cibler notre héritage et nos racines », dénonce Mathis Gachon, délégué national de l’UNI

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Photo: Crédit photo - Mathis Gachon

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Durée de lecture: 4 Min.

ENTRETIEN – Le 1er octobre,  le syndicat d’enseignants FSU-SNUipp a présenté devant le Conseil supérieur de l’Éducation (CSE) un amendement visant à laïciser les noms des vacances de la Toussaint et de Noël. Les noms « vacances d’automne » et « vacances de fin d’année » ont été proposés. L’amendement adopté à 44 voix pour et 7 contre par le Conseil, a vivement fait réagir l’UNI qui a lancé le même jour une pétition dans laquelle elle dénonce une atteinte aux « racines chrétiennes de la France ». Le 3 octobre, le ministère de l’Éducation nationale a publié un communiqué précisant que ce dernier ne sera pas retenu.
Mathis Gachon est délégué national de l’UNI, l’association de la droite étudiante. Le FSU-SNUipp est très influent au sein de l’Éducation nationale, déplore-t-il.
Epoch Times – De quoi cet amendement était-il le nom ?
Mathis Gachon – Cet amendement a été porté au nom d’une idéologie islamo-gauchiste prenant pour cible notre héritage et les racines chrétiennes de la France. Le FSU-SNUipp est malheureusement connu pour son indulgence à l’égard de l’islam politique.
Le syndicat dénonçait par exemple en 2023 l’évaluation du taux d’absentéisme des élèves lors de l’Aïd voulue à l’époque par le ministère de l’Intérieur dans plusieurs académies. Et inversement, il dépose des amendements pour demander la suppression de noms chrétiens de vacances scolaires.
Pour appuyer sa proposition, le syndicat FSU-SNUipp a mis en avant le « respect de la laïcité ». Qu’en pensez-vous ?
Sous couvert de laïcité, ce syndicat défend une vision et un programme islamo-gauchiste.
Par ailleurs, il est exagéré de parler de « respect de la laïcité » quand on sait que Noël, malgré son caractère chrétien, est une fête qui s’est largement diffusée dans les mœurs populaires.
Aujourd’hui, ce syndicat est-il très influent au sein de l’Éducation nationale ?
Le FSU-SNUipp est le syndicat majoritaire dans l’Éducation nationale. Il est par conséquent très influent. Vient ensuite l’UNSA qui a d’ailleurs voté cet amendement problématique.
Diriez-vous que cet amendement est révélateur d’une tendance idéologique bien ancrée dans l’Éducation nationale ? Y a-t-il aujourd’hui des syndicats d’enseignants opposés à ce type d’initiative ?
Il s’agit d’une tendance bien installée. Sur la cinquantaine de syndicats d’enseignants qui étaient représentés lors de ce CSE, 44 ont voté en faveur de l’amendement. Parmi ceux qui s’y sont opposés, on trouve la CFE-CGC et la CFTC, mais ils ne sont pas pour autant des syndicats de droite. Ces derniers sont d’ailleurs minoritaires dans le monde enseignant.
De son côté, l’UNI compte dans ses rangs des professeurs, mais se revendique comme une association de droite et non un syndicat.
Le ministère de la rue de Grenelle a indiqué vendredi qu’il ne retiendra pas cet amendement. C’est une victoire pour l’UNI …
Une victoire en demi-teinte. Élisabeth Borne ne retient pas cet amendement, mais elle est une ministre démissionnaire. Au regard de la situation actuelle, il n’est pas exclu qu’un gouvernement de gauche soit nommé et que son successeur revienne sur sa décision.
Nous allons surveiller de près l’action du prochain gouvernement.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.