Logo Epoch Times
Trottinettes électriques

Sécurité routière : Nice impose le casque aux trottinettes électriques dès le 1er novembre

La ville de Nice franchit un nouveau cap dans la régulation de la mobilité urbaine. Un arrêté municipal entre en vigueur ce 1er novembre, imposant à tous les usagers de trottinettes électriques le port du casque, a-t-on appris vendredi auprès de la municipalité.

top-article-image

Photo: Leon Neal/Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

La ville de Nice franchit un nouveau cap dans la régulation de la mobilité urbaine. Un arrêté municipal entre en vigueur ce 1er novembre, imposant à tous les usagers de trottinettes électriques le port du casque, a-t-on appris vendredi auprès de la municipalité.

Valable jusqu’au 1er mars 2026 et destiné, selon la mairie, à être reconduit, cet arrêté s’applique à « l’ensemble des voies ouvertes à la circulation et espaces publics du territoire de la commune ».

Un contexte d’accidents récurrents

Face à une recrudescence préoccupante des accidents – environ 500 chaque année depuis 2022 –, la ville justifie la mesure par la nécessité de renforcer la sécurité. Plus d’une centaine de personnes blessées sont en effet prises en charge chaque année par le service de traumatologie local, essentiellement pour des lésions au visage et aux poignets.

« Mon objectif, c’est que tout le monde mette un casque. J’aime les gens, je veux réduire le nombre d’accidents graves et protéger des vies en renforçant la sécurité des usagers de trottinettes et de tous les autres usagers des voies de circulation », a indiqué Christian Estrosi, maire (Horizons) de Nice, pointant notamment les excès de vitesse, parfois jusqu’à 70 km/h, des engins débridés alors que la législation limite leur vitesse à 25 km/h.

Sanctions durcies pour les contrevenants

Selon la municipalité, vingt-cinq accidents impliquant des trottinettes ont causé cinq décès à Nice depuis 2022. Les conducteurs eux-mêmes ont été victimes de seize accidents sur la même période, dont un mortel.

Le montant de l’amende forfaitaire prévu pour tout contrevenant à ce nouvel arrêté s’élève à 135 euros, une sanction susceptible d’être doublée ou triplée en cas de récidive, dans le cadre de la politique de « tolérance zéro » affichée par la mairie.

Une initiative locale et des enjeux juridiques

Dans l’Hexagone, le code de la route n’impose pas, pour l’heure, le port du casque aux utilisateurs d’engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) en agglomération, sauf hors de celle-ci.

« C’est de la compétence pleine et entière du maire et je serais très surpris que le préfet défère un tel arrêté » pour contrôle de légalité, a estimé Christian Estrosi, qui s’est toujours opposé à l’implantation des trottinettes en libre-service sur la commune de Nice.