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Sébastien Lecornu souhaite nommer un gouvernement « libre », « pas emprisonné par les partis »

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Le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 11 octobre 2025.

Photo: MARTIN LELIEVRE/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a affirmé samedi vouloir constituer « un gouvernement libre », composé de personnalités « ayant des sensibilités partisanes mais pas emprisonnées par les partis ». Il a répété qu’il ne nourrissait lui-même « aucun agenda » ni « autre ambition que de sortir de ce moment », qu’il a qualifié de « pénible pour tout le monde ».

« Je ferai mon devoir et je ne serai pas un problème », a-t-il insisté à l’issue d’un déplacement au commissariat de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Il a ajouté ne pas être « là pour faire la morale », tout en soulignant qu’il n’avait « pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats » pour reprendre les rênes de Matignon.

Un appel à dépasser les clivages partisans

Dans un contexte de tensions politiques persistantes, Sébastien Lecornu plaide pour une équipe gouvernementale dégagée des querelles partisanes. Son objectif, a-t-il expliqué, est de pouvoir « agir sans dogme » et de privilégier « l’efficacité sur l’étiquette », une approche qu’il espère fédératrice après plusieurs semaines de crise politique.

Le chef du gouvernement entend ainsi s’entourer de ministres venus d’horizons divers, capables, selon lui, « de travailler ensemble malgré leurs différences ». Il a insisté sur la nécessité de « reconstruire la confiance » et de « remettre le pays en mouvement » autour de priorités communes.

Des tensions politiques persistantes

Sébastien Lecornu a également réagi à la décision du président de LR, Bruno Retailleau, de ne plus participer au gouvernement. « Je respecte sa décision », a déclaré le Premier ministre, tout en rappelant que l’offre de dialogue restait ouverte à tous les responsables politiques souhaitant « œuvrer dans l’intérêt du pays ».

Ce retrait illustre toutefois les difficultés de Lecornu à bâtir un exécutif rassemblant au-delà du camp présidentiel. Selon plusieurs observateurs, la marge de manœuvre du nouveau Premier ministre pourrait se heurter à la défiance des partis, encore marqués par les tensions de ces dernières semaines.

Main tendue au Parti socialiste

S’adressant au Parti socialiste, Sébastien Lecornu a assuré que « tous les débats sont possibles » concernant la réforme des retraites, alors que la formation dirigée par Olivier Faure réclame sa suspension « complète et immédiate ».

Cette ouverture, estime l’entourage du chef du gouvernement, vise à « désamorcer les crispations » et à « recréer un espace de discussion » sur les grands chantiers sociaux. Reste à savoir si les oppositions répondront à la main tendue du Premier ministre, qui tente d’amorcer un nouveau cycle politique sur fond d’instabilité parlementaire.