Polémique Radio Nova : Laurent Nuñez saisit la justice après des « propos inqualifiables » d’un humoriste
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, engage une riposte judiciaire après la diffusion de propos polémiques tenus par l’humoriste Pierre-Emmanuel Barré sur les ondes de Radio Nova.

Pierre-Emmanuel Barré lors de l’émission La Dernière sur Radio Nova, en direct de la Fête de l’Humanité à Brétigny-sur-Orge, le 14 septembre 2025.
Photo: BASTIEN OHIER/Hans Lucas/AFP via Getty Images
L’initiative du ministre fait suite à des accusations d’une extrême gravité visant les forces de l’ordre, paraissant assimiler police et gendarmerie à l’organisation terroriste Daech, mais dotées, selon les mots incriminés, d’une « sécurité de l’emploi ».
Selon des informations confirmées vendredi par l’AFP auprès de l’entourage du ministre, la saisine de la justice fait suite à la diffusion, dimanche soir dans l’émission « La Dernière » sur Radio Nova, puis sur Internet le lendemain, d’un sketch jugé outrageant.
Des accusations incendiaires à l’antenne
Durant cette émission, Pierre-Emmanuel Barré a multiplié les attaques, qualifiant sans détour les policiers et les gendarmes de « violeurs » et de « meurtriers ». L’humoriste a également pris pour cible Laurent Nuñez, en s’en prenant vertement à la politique menée par ce dernier lorsqu’il dirigeait la préfecture de police de Paris.
Dans un registre volontiers provocateur, il a dénoncé les « institutions structurellement violentes, racistes et déresponsabilisantes », ajoutant : « Des viols, des mutilations, des meurtres et des mecs qui se filment en train de faire tout cela en se marrant, en fait la police et la gendarmerie, c’est Daech avec la sécurité de l’emploi. »
Réaction immédiate du ministère
Offusqué par la teneur des propos diffusés, Laurent Nuñez a réagi sans délai. Dès lundi soir, soit quelques heures après la publication de l’émission sur Internet, le ministère de l’Intérieur a adressé au parquet de Paris une « lettre plainte » afin de dénoncer ce qui est qualifié dans l’entourage du ministre de « propos inqualifiables ».
L’affaire ne s’est pas arrêtée là. Vendredi, le syndicat de police Un1té a, de son côté, publié un communiqué condamnant fermement les « propos immondes » tenus par l’humoriste, regrettant que de telles accusations interviennent alors que la France rend hommage aux policiers ayant sauvé des vies lors des attentats du 13 novembre 2015. « L’Arcom et la justice doivent se saisir immédiatement », a exigé le syndicat.

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