Pêche illégale: l’UE met en garde l’Equateur

-La coopérative de production de la pêche artisanale de Santa Rosa de Salinas à Santa Rosa de Salinas, le 26 octobre 2018. La coopérative est une usine de prétraitement où le poisson arrive et est négocié en gros et mis dans le circuit pour la vente au détail. Photo de Camilo Pareja / AFP / Getty Images.
La Commission européenne a adressé mercredi un « carton jaune » à l’Equateur, à qui elle reproche des « lacunes » dans sa capacité à lutter contre la pêche illégale.
Le carton jaune est un premier avertissement dans l’arsenal européen, qui n’a « aucune incidence commerciale », précise la Commission dans un communiqué. Il s’agit simplement d’avertir le pays « du risque d’être inscrit sur la liste des pays non coopérants dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée » (dite pêche INN).
« L’Equateur est encouragé à intensifier son action pour garantir que le poisson commercialisé sur son marché n’est pas issu de la pêche INN », explique la Commission, qui se dit « prête à continuer à travailler » avec l’Equateur, y compris en apportant une assistance technique si nécessaire.
Un système de sanctions pour lutter contre la pêche illégale
Parmi les reproches adressés, la Commission estime que l’Equateur devrait « mettre en place un système d’exécution et de sanctions pour lutter » contre les activités illégales.
Elle préconise également « un contrôle adéquat de l’activité des usines de transformation, notamment celles qui exportent vers l’Union ».

-La coopérative de production de la pêche artisanale de Santa Rosa de Salinas à Santa Rosa de Salinas, le 26 octobre 2018. La coopérative est une usine de prétraitement où le poisson arrive et est négocié en gros et mis dans le circuit de la vente. Photo de Camilo Pareja / AFP / Getty Images.
Enfin, elle a « constaté des insuffisances dans le cadre juridique régissant le secteur de la pêche », qu’elle juge « obsolète et non conforme aux règles internationales et régionales régissant la conservation et la gestion des ressources halieutiques ».
Sans changement l’équateur exclu de l’importation
La Commission se donne 6 mois pour évaluer les progrès. Si elle estime que l’Equateur ne répond toujours pas à ses obligations internationales et ne prend pas de mesures correctives, elle peut procéder à l’étape suivante, le « carton rouge », qui entraînerait l’interdiction de l’importation de produits de la pêche.
Depuis 2012, 25 procédures lancées ont débouché sur 6 cartons rouges. La moitié des pays visés sont encore frappés de mesures commerciale: le Cambodge, les Comores et Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Selon des chiffres de la Commission, les importations de produits issus de la pêche depuis l’Equateur se sont chiffrées en valeur à 1,3 milliard d’euros en 2018.
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