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« Nous vous mettrons en prison » : Jean-Luc Mélenchon s’en prend violemment aux préfets, provoquant l’indignation

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Le fondateur de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, prononce un discours lors des universités d'été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère, le 22 août 2025.

Photo: Crédit photo JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Lors des universités d’été de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a déclenché une nouvelle polémique. S’attaquant aux préfets, qu’il accuse d’« intimidations » envers ses élus, le leader insoumis est allé jusqu’à menacer de les « mettre en prison » si LFI parvenait un jour au pouvoir. Des propos qui ont immédiatement suscité de vives réactions, particulièrement à droite.
Le 22 août dernier, devant ses militants, Jean-Luc Mélenchon a lancé ses menaces les plus directes à l’encontre des préfets, comme le rapporte le JDD. Partant de la plainte déposée par le préfet du Val-d’Oise contre le député Aurélien Taché, poursuivi pour avoir affirmé sur X que « la police tue partout », l’ancien candidat à la présidentielle a dénoncé un usage de l’autorité qu’il juge abusif.
« Vichy, c’est fini. Vous avez perdu »
Le discours de Jean-Luc Mélenchon, prononcé lors d’une journée des universités d’été de La France insoumise, s’inscrit dans un climat tendu, marqué par l’attaque surprise du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. Dans ce contexte de conflit israélo-palestinien, plusieurs élus de La France insoumise ont été convoqués dans le cadre d’enquêtes pour « apologie du terrorisme » et sont dans le collimateur de la justice.
Jean-Luc Mélenchon a ciblé directement le directeur de cabinet de Bruno Retailleau, « préfet de métier », accusé d’avoir interpellé l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan sur ses réseaux sociaux. « Aucun préfet n’a le pouvoir d’interpeller la nationalité d’une élue du peuple. Vichy, c’est fini. Vous avez perdu. Vous ne recommencerez pas. Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez », a lancé Jean-Luc Mélenchon, menaçant, demandant la fin des poursuites pour apologie du terrorisme visant certains des élus insoumis.
« Le préfet se tait, il obéit, il sert »
« Le devoir du préfet est de servir et d’obéir à la loi, et la loi, c’est que c’est lui qui se tait. […] Et l’administration n’est pas au-dessus du peuple, elle est au service du peuple », a-t-il encore martelé sous les acclamations de ses partisans. Et de prévenir : « Tous ceux qui se seront abaissés à ces tentatives d’intimidation ne bénéficieront pas, de la part d’un gouvernement insoumis, de prescription. »
Tout en défendant ses élus, Jean-Luc Mélenchon s’est demandé quel genre de pays est la France, « où un élu du peuple, avec une position politique qui n’a rien de secret – car on l’assume à l’Assemblée, au Parlement européen, dans la rue – doit répondre pendant des heures à un policier qui lui demande quelle est son analyse du conflit, comment il caractérise le Hamas ».
La droite, vent debout !
Après de tels propos, la riposte politique n’a pas tardé. Le ministre de l’Intérieur a dénoncé des propos « graves », affirmant son « soutien à tous les préfets et aux services de l’État qui […] font tenir debout l’État dans nos territoires ». Il a accusé Jean-Luc Mélenchon de révéler « son vrai visage, celui d’un leader d’une extrême-gauche factieuse […] qui veut détruire nos institutions ».
« Après la police, Jean-Luc Mélenchon s’attaque à nos préfets ! Jusqu’où ira sa destruction méthodique des figures qui incarnent l’ordre et la République ? », a fustigé de son côté Valérie Pécresse sur X. « Ingénieur du chaos, la France insoumise c’est la République compromise », a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen a enfoncé le clou, dénonçant « les provocations contre l’État » de Jean-Luc Mélenchon et de ses proches. Selon elle, « après les appels à l’insurrection, le soutien aux casseurs, aux squatteurs, aux islamistes, aux délinquants étrangers et aux clandestins, […] l’extrême gauche franchit un nouveau palier des plus inquiétants » en « s’attaquant à l’un des piliers de la République ». Elle a en outre pointé Emmanuel Macron, estimant que « la responsabilité de la Macronie dans ces dérives inacceptables est écrasante de par ses alliances honteuses aux législatives de 2024 avec LFI ».
Philippe Gosselin, député de la 1ʳᵉ circonscription de la Manche, a quant à lui écrit sur X : « Qui appelle à mettre les représentants de l’État en prison ? Qui piétine nos Institutions ? » Il a invité « les honnêtes gens de gauche à ouvrir les yeux et à rompre avec ce factieux », et la République « à se défendre ».