Nîmes : un adolescent laissé libre après deux évasions puis interpellé une troisième fois avec un scooter volé

Le commissariat central de Nîmes.
Photo: Capture d'écran/Google Maps
Un adolescent âgé de 17 ans s’est évadé à deux reprises avant d’être laissé libre sur décision de Justice. Quelques jours plus tard, c’est sur un scooter volé qu’il a engagé une course poursuite avec les policiers. Les trois événements se sont déroulés à Nîmes en l’espace d’une dizaine de jours.
« Voilà pourquoi une grande partie des policiers est de plus en plus démotivée dans ses tâches », explique à Actu 17 Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale. « Cette intervention à Nîmes aurait pu se terminer par un drame », continue-t’il, « et les policiers auraient pu – en plus – se retrouver en garde à vue ».
Cet adolescent est maintenant connu de l’ensemble des forces de l’ordre, assure le média local Objectif Gard, qui a repéré le dossier. En l’espace d’une dizaine de jours, il a eu affaire à trois reprises aux forces de l’ordre.
Des piétons mis en danger
La première fois, il s’est évadé du commissariat pendant sa garde à vue. La seconde fois, il s’est enfui du tribunal alors qu’il était menotté. Rattrapé deux heures plus tard, il a été présenté à un juge des libertés et de la détention qui lui a rendu sa liberté, sous contrôle judiciaire.
Puis, ce jeudi 7 septembre 2023 vers midi, c’est une véritable course poursuite qui s’est engagée entre l’adolescent et deux policiers à moto, alors qu’il conduisait un scooter sans casque dans le quartier du Chemin-Bas-d’Avignon. Le véhicule s’est avéré être volé.
Le jeune homme n’a pas hésité à prendre des risques pour échapper aux forces de l’ordre, roulant dans des rues à contresens ou encore au milieu des piétons. Il a d’ailleurs fini par se blesser lui-même à la cheville pendant sa fuite, après avoir abandonné le deux-roues. Interpellé et placé en garde à vue, il souffrirait d’une fracture à la cheville. Il a donc été emmené à l’hôpital.
« C’est la démonstration parfaite de la réponse pénale qui n’existe pas »
« Cette affaire démontre pourquoi les policiers ne trouvent plus de sens à leur travail », assure Rudy Manna. « C’est la démonstration parfaite de la réponse pénale qui n’existe pas. »
En effet, le juge des libertés et de la détention a eu « à peine le temps de le remettre dehors que cet adolescent est de nouveau interpellé pour un refus d’obtempérer, dans lequel il met en danger des piétons ».
« Nos collègues prennent des risques à chaque intervention de ce type sur la voie publique », ajoute le porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale. « Les policiers doivent travailler main dans la main avec la justice », suggère-t-il.

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