Musk répond aux allégations d’antisémitisme : « Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité »
Elon Musk lors de la première journée du sommet sur la sécurité de l'IA à Bletchley, en Angleterre, le 1er novembre 2023.
Photo: Leon Neal/Getty Images
Le milliardaire de la technologie Elon Musk a critiqué dimanche les « fausses histoires médiatiques » pour les allégations d’antisémitisme dont il a fait l’objet, suite à sa réponse à un message controversé publié la semaine dernière sur les réseaux sociaux.
« La semaine dernière, des centaines d’articles de presse bidon ont prétendu que j’étais antisémite », a écrit Musk dans un message publié sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter.
« Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité », a-t-il ajouté. « Je ne souhaite que le meilleur pour l’humanité et un avenir prospère et passionnant pour tous. »
La récente réaction contre Musk est survenue lorsqu’il a répondu « Vous avez dit la vérité » à un message qui accusait les communautés juives de pousser à la « haine dialectique contre les Blancs alors même qu’elles veulent vouloir que les gens cessent de l’utiliser à leur encontre ».
Le magnat de la technologie a précisé par la suite que « cela ne s’étend pas à toutes les communautés juives » et a déclaré que la faute en incombait à des groupes comme l’Anti-Defamation League (ADL), un groupe de défense des intérêts juifs.
« L’ADL attaque injustement la majorité de l’Occident, bien que la majorité de l’Occident soutienne le peuple juif et Israël », a-t-il écrit sur X le 15 novembre. « C’est parce qu’ils [l’ADL] ne peuvent pas, selon leurs propres principes, critiquer les groupes minoritaires alors que ce sont eux la principale menace [contre les Juifs]. Ce n’est pas juste et cela doit cesser. »
Au milieu de la controverse, Comcast, Disney, IBM, Warner Bros. et d’autres sociétés ont retiré leurs publicités de X après la publication d’un rapport du médias de gauche Media Matters accusant la plateforme de donner de la visibilité à des contenus pro-nazis. Dans un communiqué, X a qualifié le rapport de « nouvelle tentative de nuir à la liberté d’expression et d’induire les annonceurs en erreur ».
Entre-temps, Musk a réagi en promettant d’intenter un « procès thermonucléaire contre Media Matters et TOUS ceux qui ont participé à cette attaque frauduleuse contre notre entreprise ».
En réponse au post X de Musk dimanche, le journaliste politique Brian Krassenstein a déclaré qu’en tant qu’homme juif, il n’avait « jamais pensé une seule fois » que Musk était « même de loin proche d’un antisémite ».
« Ceux qui lancent ces mots si facilement sont en fait ceux qui causent du tort aux Juifs en minimisant les actions des vrais antisémites », a écrit M. Krassenstein.
Le commentaire de M. Krassenstein a suscité un « Merci » en guise de réponse de Musk.
Les candidats à la présidence s’expriment
Le candidat républicain à la présidence, le gouverneur de Floride Ron DeSantis a été interrogé sur les propos de Musk dans une interview sur CNN, et s’est refusé à tout commentaire, affirmant qu’il « n’avait pas vu » le message de Musk.
« Je sais qu’Elon a une cible dans le dos depuis qu’il a acheté Twitter, car je pense qu’il prend une direction que beaucoup de personnes habituées à contrôler les narratifs n’apprécient pas », a ajouté M. DeSantis.
Lorsque le message de Musk lui a été lu à haute voix, le gouverneur de Floride a encore refusé de faire des commentaires, affirmant qu’il ne disposait pas d’un contexte suffisant pour porter un jugement.
« Je n’ai aucune idée du contexte », a ajouté M. DeSantis. « Je connais bien Elon Musk. Je ne l’ai jamais vu faire quoique ce soit. Je pense que c’est un gars qui croit en l’Amérique. Je ne l’ai jamais vu se livrer à quoi que ce soit de ce genre. C’est donc surprenant, si c’est vrai, mais je ne l’ai pas vu. Je ne veux donc pas, assis là, porter un jugement à la volée. »
Frank Fang est un journaliste basé à New York. Il couvre les nouvelles en Chine et à Taiwan. Il est titulaire d'une maîtrise en science des matériaux de l'Université Tsinghua à Taiwan.
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