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Prélèvement forcé d’organes en Chine

Un sénateur américain supplémentaire cosigne une proposition de loi contre le prélèvement forcé d’organes en Chine

Le « Falun Gong Protection Act » attend désormais un vote du Sénat après son adoption par la Chambre en mars.

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Des pratiquants de Falun Gong participent à un défilé à l’occasion de la Journée mondiale du Falun Dafa, tout en appelant à la fin de la persécution en Chine, à New York, le 10 mai 2024.

Photo: Samira Bouaou/Epoch Times

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Durée de lecture: 6 Min.

Une proposition de loi du Sénat visant à réprimer les crimes de prélèvement forcé d’organes en Chine vient de gagner un nouveau soutien, alors que les appels se multiplient pour que la chambre haute se prononce sur ce texte adopté plus tôt cette année.
Le sénateur David McCormick (Parti républicain, Pennsylvanie) a récemment rejoint la liste des cosignataires du « Falun Gong Protection Act » (S.817), portant à huit le nombre total de sénateurs soutenant officiellement la proposition. Le texte a été présenté en mars par le sénateur Ted Cruz (Parti républicain, Texas), son auteur principal.
Parmi les autres cosignataires figurent les sénateurs Ron Johnson (Wisconsin), Rick Scott (Floride), Thom Tillis (Caroline du Nord), Mike Rounds (Dakota du Sud), Todd Young (Indiana) et John Cornyn (Texas), tous républicains.
Le texte, adopté en mai à la Chambre des représentants par un vote à main levée, sans opposition, prévoit de sanctionner les individus impliqués dans le prélèvement forcé d’organes sur des pratiquants de Falun Gong, notamment par des mesures ciblées telles que des restrictions de visa, des amendes pouvant atteindre 1 million de dollars et des peines allant jusqu’à 20 ans de prison.
La loi obligerait également les États‑Unis à faire de l’absence de coopération avec la Chine en matière de transplantation d’organes une ligne directrice tant que le Parti communiste chinois (PCC) restera au pouvoir.
Le Falun Gong, ou Falun Dafa, est une discipline spirituelle fondée sur les principes de vérité, compassion et tolérance. Introduite en Chine en 1992, elle s’est rapidement diffusée de bouche à oreille, et les estimations officielles faisaient état, en 1999, de 70 à 100 millions de pratiquants.
Craignant que la popularité du Falun Gong ne menace son autorité, le PCC a déclenché en juillet 1999 une campagne brutale visant à éradiquer la pratique. Au cours des 26 années qui ont suivi, un grand nombre de pratiquants ont été détenus dans des prisons, des camps de travail et des centres de « rééducation », où des cas de travail forcé, de torture et de décès liés au prélèvement forcé d’organes ont été signalés.
En 2020, à l’issue d’une enquête de 18 mois, le « China Tribunal », un tribunal populaire indépendant basé à Londres, a conclu que le régime chinois avait, pendant des années, procédé au prélèvement forcé d’organes sur des prisonniers d’opinion, en identifiant les pratiquants de Falun Gong comme principales victimes.
Plus tôt ce mois‑ci, le Dr Torsten Trey, directeur exécutif de l’ONG Doctors Against Forced Organ Harvesting (Médecins contre le prélèvement forcé d’organes), a appelé le Sénat à se prononcer sur la proposition de loi.
Lors d’un entretien accordé à Arina Grossu Agnew dans le podcast « Bioethics Babe », le Dr Trey a estimé que ce texte permettrait de protéger les citoyens américains tentés de se rendre en Chine pour une transplantation d’organes et d’empêcher les auteurs de ces crimes d’entrer sur le territoire des États‑Unis.
À ce stade, la proposition est « bloquée » au sein de la commission des Affaires étrangères du Sénat, a‑t‑il déploré.
« Nous sommes convaincus que nous trouverons une majorité pour la voter, car il s’agit de droits de l’homme », a‑t‑il affirmé.
Il a rappelé que le texte avait été adopté à l’unanimité à la Chambre, car « personne ne veut donner à la Chine un feu vert pour poursuivre le prélèvement forcé d’organes ».
« Une fois qu’un vote aura lieu en commission des Affaires étrangères, nous pensons qu’il y a de fortes chances qu’elle soit rapidement transmise au président pour promulgation », a encore déclaré le Dr Trey.
Le médecin a invité les auditeurs du podcast d’Agnew à soutenir la proposition de loi en appelant leurs sénateurs.
En septembre, dix sénateurs de l’État du Texas ont écrit à M. Cruz pour lui faire part de leur soutien au texte, affirmant qu’ils « en appellent à son adoption rapide par le Sénat des États‑Unis ».
Sam Brownback, ancien ambassadeur itinérant des États‑Unis pour la liberté religieuse, a déclaré en octobre, dans un entretien avec Epoch Times, que l’arme la plus efficace de Washington face aux vulnérabilités les plus profondes de Pékin consistait à ériger la liberté religieuse au rang de priorité de sécurité nationale.
S’exprimant lors d’une audition de la Commission exécutive du Congrès sur la Chine, le 20 novembre, consacrée à la « guerre contre la foi » menée par le régime, M. Brownback a estimé que la persécution du Falun Gong par le PCC devait être qualifiée de génocide.
« Le Parti communiste chinois craint Falun Gong plus que quiconque », a‑t‑il souligné, observant que, depuis l’introduction de la pratique dans le grand public, le nombre de pratiquants « n’a cessé d’augmenter ».
« Il faut reconnaître le génocide commis contre les pratiquants de Falun Gong par le gouvernement chinois. Ils ont cherché à les éliminer. »
Frank Fang est un journaliste basé à New York. Il couvre les nouvelles en Chine et à Taiwan. Il est titulaire d'une maîtrise en science des matériaux de l'Université Tsinghua à Taiwan.

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