Municipales à Paris : Renaissance « mourra s’il devient le marchepied » de Rachida Dati, avertit Clément Beaune

L’ancien ministre Clément Beaune.
Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images
L’ancien ministre macroniste se dit prêt à « mener le combat » pour défendre les valeurs de son camp face à une éventuelle alliance avec la candidate LR à la mairie de Paris.
L’ancien ministre Clément Beaune estime que le parti présidentiel Renaissance « mourra s’il devient le marchepied » de la candidature de l’élue LR Rachida Dati aux municipales de mars prochain à Paris, se disant « prêt à mener ce combat » lui-même.
« Comme je vous l’ai dit, je suis prêt à mener ce combat. Je le dis aussi : ce qui m’importe avant tout, dans un moment si critique, c’est le succès collectif et la défense de nos valeurs », écrit l’ex-député de Paris dans une lettre adressée aux militants parisiens du mouvement présidentiel, consultée samedi par l’AFP.
Une ouverture vers Pierre-Yves Bournazel
« Nous devons être ouverts à soutenir un candidat du bloc central qui partagerait notre projet et notre éthique », poursuit Clément Beaune, laissant la porte ouverte à un éventuel soutien à Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons à l’hôtel de ville. Ce dernier a d’ailleurs lancé sa campagne en juin, lors d’un meeting auquel Clément Beaune avait assisté.
En revanche, souligne le haut-commissaire à la Stratégie et au Plan, en visant Rachida Dati sans la nommer, « notre parti mourra s’il devient le marchepied d’une candidature ‘républicaine’ qui ne représente ni nos idées, ni nos valeurs ».
« Chacun le sait : cette option nous diviserait profondément ; nombre de militants partiraient, définitivement », avertit cette figure de l’aile gauche de la macronie.
Rachida Dati, candidate sous pression judiciaire
La maire du VIIe arrondissement et actuelle ministre de la Culture a été investie fin août par Les Républicains pour mener la bataille des municipales à Paris en mars 2026, dans la perspective de succéder à la socialiste Anne Hidalgo.
L’ex-garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy doit toutefois être jugée en septembre 2026 pour corruption et trafic d’influence, soupçonnée d’avoir perçu indûment 900 000 euros entre 2010 et 2012 d’une filiale de l’alliance Renault-Nissan, alors dirigée par Carlos Ghosn, période durant laquelle elle était eurodéputée. Des accusations qu’elle conteste fermement.
Rachida Dati fait également l’objet d’une enquête sur une possible non-déclaration de bijoux de luxe auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) – une accusation qu’elle réfute.
Jeudi soir, la candidate LR a inauguré son QG de campagne, en présence notamment de deux figures parisiennes de Renaissance : le ministre délégué Benjamin Haddad et le député Sylvain Maillard.

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