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Mondiaux de gymnastique : l’Indonésie bannit les athlètes israéliens en annulant leurs visas

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Les gymnastes israéliennes s'exécutent avec les ballons et les rubans lors de la finale du concours général par équipe de gymnastique rythmique des Jeux Olympiques de Paris 2024, le 10 août 2024.

Photo: GABRIEL BOUYS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La Fédération indonésienne de gymnastique a affirmé vendredi que la Fédération internationale de gymnastique (FIG) soutenait la décision du gouvernement indonésien de ne pas accorder de visas aux athlètes israéliens pour les Championnats du monde de gymnastique prévus à Jakarta du 19 au 25 octobre.

« La FIG a officiellement déclaré aujourd’hui (vendredi, ndlr), lors d’un appel téléphonique, qu’elle soutenait la décision du gouvernement indonésien », a déclaré la présidente de Gymnastics Indonesia, Ita Yuliati, en conférence de presse. Elle a ajouté : « Leurs visas (ceux des athlètes israéliens) ont été rejetés par l’immigration ».

La veille, les autorités indonésiennes avaient annoncé l’annulation des visas déjà délivrés aux sportifs israéliens. Contactée, la FIG n’a pas immédiatement réagi.

Une politique ferme envers Israël

Le ministre indonésien des Affaires juridiques et des Droits humains, Yusril Ihza Mahendra, a expliqué jeudi que « le gouvernement indonésien a une politique fermement établie de ne pas avoir de contact avec Israël tant qu’il ne reconnaîtra pas l’existence d’une Palestine libre et souveraine ». L’Indonésie n’entretient pas de relations diplomatiques formelles avec Israël, et l’opinion publique du pays, le plus peuplé du monde musulman après le Pakistan, soutient largement la cause palestinienne.

Plus de 500 athlètes issus de près de 80 pays sont attendus à ces Mondiaux. Le président du Comité national olympique indonésien, Raja Sapta Oktohari, a déclaré que le pays était prêt à assumer les conséquences de son refus d’accorder des visas aux Israéliens : « Nous examinerons les conséquences après l’événement », a-t-il indiqué lors de la même conférence de presse.

Des précédents liés au boycott d’Israël

Ce n’est pas la première fois qu’un événement sportif est affecté par la question de la participation israélienne. En juillet 2023, les Jeux mondiaux de plage avaient été annulés après le désistement de Bali, officiellement pour des raisons budgétaires, mais des médias locaux avaient évoqué la réticence du gouverneur Wayan Koster à accueillir une délégation israélienne.

En mars 2023, la Fifa avait retiré à l’Indonésie l’organisation de la Coupe du monde des moins de 20 ans, à la suite de l’opposition exprimée par ce même gouverneur ainsi que par Ganjar Pranowo, alors gouverneur de Java centre et futur candidat malheureux à l’élection présidentielle.

L’Indonésie a plusieurs fois affiché son intérêt pour accueillir les Jeux olympiques de 2036, candidature évoquée depuis 2021. D’autres pays, dont l’Inde, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, la Turquie et la Hongrie, se sont également positionnés.

Avec AFP