Libéré d’Iran, Lennart Monterlos retrouve la France

Le jeune cyclotouriste franco-allemand Lennart Monterlos, âgé de 19 ans, est rentré en France jeudi matin, quelques jours après sa libération d’une prison iranienne.

Il est arrivé à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle peu avant 9h20, selon deux sources proches du dossier, et a quitté les lieux en toute discrétion.

Ni le ministère français des Affaires étrangères ni l’avocate de ses parents, Me Chirinne Ardakani, n’ont souhaité faire de déclaration. Aucune précision n’a été donnée sur son état de santé physique ou psychologique. Conformément à la procédure habituelle pour les ressortissants libérés de détention à l’étranger, Lennart Monterlos devait être pris en charge par les médecins du centre de crise et de soutien du Quai d’Orsay.

Originaire de l’est de la France et né d’un père français et d’une mère allemande, Lennart Monterlos avait été arrêté à la mi-juin à Bandar-Abbas, dans le sud de l’Iran. Il s’apprêtait alors à quitter le pays pour rejoindre l’Afghanistan après l’avoir traversé à vélo en solitaire. Son arrestation était intervenue au troisième jour du conflit entre l’Iran et Israël, alors que son visa iranien arrivait à expiration.

Après plusieurs mois de détention, il a été acquitté par la justice iranienne des accusations d’espionnage portées contre lui. Sa libération, intervenue le week-end dernier, a été suivie de son transfert à l’ambassade de France à Téhéran, où il a attendu la délivrance des documents administratifs nécessaires à son départ du territoire iranien.

« Nous sommes soulagés du retour de notre fils auprès de nous », ont déclaré ses parents mercredi dans un communiqué transmis à l’AFP par leur avocate. Ils ont toutefois ajouté que leurs « pensées vont immédiatement à Cécile (Kohler) et Jacques (Paris) » encore détenus en Iran, affirmant qu’ils « continueront à se battre » pour leur libération et celle « de l’ensemble des otages européens arbitrairement détenus ».

Le président Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères démissionnaire Jean-Noël Barrot ont réaffirmé mercredi que la France n’oubliait pas ses deux ressortissants encore emprisonnés en Iran depuis mai 2022.

Cécile Kohler et Jacques Paris avaient été arrêtés à la fin d’un séjour touristique et inculpés d’« espionnage pour le Mossad », de « complot pour renverser le régime » et de « corruption sur Terre ». Leur sort reste incertain. Bien que Téhéran a indiqué être en discussion avec Paris en vue d’un possible échange de prisonniers, les autorités françaises n’ont pas confirmé ces discussions.