LFI n’exclut pas de voter en faveur de la taxe Zucman « allégée »
Face au compromis proposé par les socialistes autour d’une « taxe Zucman light », La France insoumise affirme maintenir sa préférence pour la version initiale tout en laissant la porte entrouverte à un vote favorable.

Le coordinateur de LFI Manuel Bompard à l’Assemblée, le 27 Octobre 2025.
Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images
Une défense ferme de la version initiale
La France insoumise maintient son soutien à la version originelle de la taxe Zucman et refuse la mouture proposée par les socialistes. Interviewé par Public Sénat, son coordinateur dénonce notamment une exonération des biens professionnels. « Il y a dans le dispositif proposé par les socialistes, une exonération des biens professionnels. Or ces holdings familiales sont l’outil principal utilisé par les grandes fortunes pour être moins imposé que les classes moyennes. Si vous enlevez ça, vous passez complètement à côté de cet objectif. Ce n’est pas une taxe Zucman », développe Manuel Bompard.
Même analyse du côté de la députée LFI Claire Lejeune, qui explique, selon Ouest-France : « La taxe Zucman light n’est en réalité pas une taxe Zucman, mais une pièce du compromis cherché entre le PS et le gouvernement ».
Un amendement socialiste pour contourner les blocages
Les socialistes souhaitent intégrer « la taxe Zucman » au Projet de loi de Finances (PLF) 2026. Le dispositif prévoit qu’à partir de 100 millions d’euros de patrimoine, un prélèvement annuel équivalent à 2 % s’appliquerait, incluant les biens professionnels. Face aux critiques de la droite et de l’exécutif, ils ont cependant déposé un amendement qualifié de « Zucman light ». Celui-ci exclut les entreprises innovantes et familiales, abaisse le seuil d’imposition à 10 millions d’euros et relève le taux à 3 %. Pour être exempté, un foyer doit notamment détenir 51 % des parts et 51 % des droits de vote de l’entreprise, une configuration qui ne correspond pas, malgré leur richesse, à de nombreuses grandes fortunes du pays.
LFI laisse la porte ouverte
La France insoumise reste attachée au dispositif d’origine, mais ne ferme pas totalement la porte à la version socialiste. « Je vais attendre de voir ce qu’il y a dedans, je n’exclus rien. On a besoin d’augmenter la fiscalité des plus riches dans le pays, il n’y a pas de difficulté là-dessus. Mais si c’est voté, ça ne suffira pas à nous faire voter l’ensemble du budget, ce qui est quand même le sujet », précise le député des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard.
Une opposition frontale au budget 2026
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