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LFI et le RN menacent de nouveau de censure contre le gouvernement Lecornu

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Le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Photo: STEPHANE MAHE/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

La France insoumise et le Rassemblement national ont de nouveau promis, dimanche, de déposer une motion de censure contre le gouvernement Lecornu 2, à peine nommé. De leur côté, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et la patronne des écologistes, Marine Tondelier, ont réagi avec une réserve glaciale, reflétant leur consternation.

La cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, a vivement dénoncé la nouvelle équipe ministérielle tout juste annoncée, estimant qu’elle incarnait une « Macronie de plus en plus isolée et rabougrie ». « Un conseil aux nouveaux arrivants : ne déballez pas trop vite vos cartons. La censure arrive. Et le départ de Macron suivra », a-t-elle lancé sur X.

La France insoumise en première ligne

Pour le président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, le député LFI Éric Coquerel, il s’agit « d’un pur gouvernement macroniste à l’image du budget qu’il va transmettre à l’Assemblée mardi matin ». L’élu de Seine-Saint-Denis a appelé à ne pas se laisser tromper par « certains noms » présents uniquement « pour faire ‘société civile’ ». Du côté de la gauche radicale, la ligne est claire : tout sera fait pour faire tomber le gouvernement Lecornu 2 dès sa présentation devant le Parlement.

Le député François Ruffin, toujours prompt à ironiser, a rappelé sur X la brièveté du précédent gouvernement Lecornu, qui n’avait tenu que quatorze heures. « Pas de commentaire avant 9 h 45 demain, le temps de voir si le gouvernement survit à sa propre nomination », a-t-il écrit, moqueur.

Le RN réclame la dissolution

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a annoncé le dépôt dès lundi d’une motion de censure contre le nouveau gouvernement. « Le président de la République doit annoncer au plus vite la dissolution de l’Assemblée nationale », a-t-elle ajouté, estimant que la tenue d’élections anticipées mènerait à une victoire de son parti. Une menace frontale, qui s’ajoute à celles venues des bancs de la gauche, dans un contexte politique toujours plus instable.

Le PS et les Écologistes à distance

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, s’est contenté d’un laconique « No Comment » sur X. Sur BFMTV, le secrétaire général du parti, Pierre Jouvet, a déclaré qu’il n’y avait « pas de très bons signes qui sont donnés », avant de prévenir : sans suspension de la réforme des retraites annoncée dans la déclaration de politique générale prévue mardi, « le PS censurera le gouvernement, qui tombera dans la foulée ».

Le parti à la rose détient une part essentielle des clés de la survie de ce gouvernement, puisque l’ensemble des oppositions menace déjà de le renverser.

La patronne des écologistes, Marine Tondelier, a pour sa part écrit sur X : « Je ne commenterai pas ce soir. Tout le monde a compris ce que j’en pense. »

Chez les communistes, enfin, le sénateur et candidat à la mairie de Paris Ian Brossat a estimé sur X qu’il s’agissait « d’un énième gouvernement macroniste : une vieille collection de technos pur jus, de LR défroqués, d’ambitieux sans principes et leur inévitable lot de casseroles ».

Il a notamment ciblé Rachida Dati, reconduite au ministère de la Culture malgré sa mise en cause dans deux affaires judiciaires, tout en poursuivant sa campagne pour la mairie de Paris.