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« Les perspectives d’une dissolution » s’éloignent, affirme Sébastien Lecornu

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Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Lors d’une allocution depuis Matignon mercredi, Sébastien Lecornu a souligné la « volonté » commune de plusieurs forces politiques d’adopter un budget « avant le 31 décembre », estimant qu’une telle « convergence évidemment éloigne les perspectives de dissolution » de l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre démissionnaire n’a en revanche pas évoqué la question sensible d’une éventuelle suspension de la réforme des retraites de 2023, sujet sur lequel il était particulièrement attendu.

Des consultations tous azimuts

Après avoir reçu mardi les représentants de la droite et du centre, Sébastien Lecornu devait rencontrer mercredi les responsables socialistes, écologistes et communistes. L’objectif de ces discussions, a-t-il expliqué, est de « voir quelles sont les concessions qu’elles demandent aux autres formations politiques pour garantir une stabilité » et « quelles sont les concessions qu’elles sont prêtes à faire aussi ». À l’issue de ces consultations, il présentera au président Emmanuel Macron « les solutions qui sont sur la table » et s’exprimera le soir même au journal de 20 heures sur France 2.

Un déficit public révisé entre 4,7 % et 5 % du PIB

L’ancien ministre des Armées a précisé que la cible de déficit public pour 2026 « doit être tenue » dans une fourchette comprise entre 4,7 % et 5 % du produit intérieur brut, contre un objectif initialement fixé à 4,7 %.

La Nouvelle-Calédonie, un « sujet de préoccupation majeur »

Outre la question budgétaire, Sébastien Lecornu a rappelé qu’un autre dossier urgent concernait la Nouvelle-Calédonie. La crise politique actuelle perturbe en effet le calendrier défini à la suite des négociations de Bougival, conclues en juillet entre l’État, les indépendantistes et les non-indépendantistes. Ce calendrier prévoyait le report des élections provinciales et le dégel du corps électoral, deux mesures nécessitant une loi organique à adopter avant novembre.

Pas d’indemnités pour les ministres restés en poste quelques heures

Enfin, évoquant un sujet « qui a ému un certain nombre de Françaises et de Français », le Premier ministre démissionnaire a assuré que les membres du gouvernement nommés dimanche, mais restés en fonction seulement quelques heures, « n’auront pas le droit » aux trois mois d’indemnités auxquels ils pouvaient prétendre. « On ne peut pas vouloir faire des économies si on ne maintient pas par ailleurs une règle d’exemplarité et de rigueur », a-t-il affirmé.
Avec AFP