Le supermarché virtuel de l’immigration clandestine
Les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram et TikTok sont devenus les alliés parfaits des mafias du trafic d'êtres humains - leur permettant d'opérer en toute impunité tout en censurant toute voix critique à l'égard de l'immigration clandestine et incontrôlée.
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Port d'Arguineguín, à Las Palmas, aux Îles Canaries, le 28 août 2024. Des travailleurs humanitaires assistent les migrants débarquant dans une station touristique des Îles Canaries, en Espagne.
Les plateformes comme Facebook, Instagram et TikTok — qui se proclament défenseurs de la communauté mondiale — facilitent en réalité l’arrivée de milliers d’immigrants illégaux en Europe chaque année, devenant ainsi des agences de voyage virtuelles pour les réseaux criminels qui tirent profit de l’immigration illégale.
Cette double morale est non seulement hypocrite, mais elle représente également un danger évident pour la sécurité européenne, en privilégiant le politiquement correct plutôt que la lutte contre le crime organisé.
Prenons l’exemple des routes maritimes, où les mafias font ouvertement la promotion de leurs « services » sur Facebook.
Une publication type propose des voyages en hors-bord depuis l’Afrique vers l’Espagne pour 2000 euros, y compris des forfaits familiaux à prix réduit. Accompagnées de vidéos montrant des bateaux bondés arrivant sur les côtes espagnoles sans intervention policière, ces publications génèrent des centaines de commentaires d’immigrants affirmant que « tout s’est bien passé », créant ainsi un effet d’appel dévastateur.
Capture d’écran d’une publication sur les réseaux sociaux. (Crédit Photo Rubén Pulido)
Une autre annonce détaille des trajets en jet ski pour 3000 euros, avec une vidéo montrant un immigrant débarquant en plein jour et plus de 15 commentaires assurant que le risque est minime grâce à la connaissance des trafiquants des zones peu surveillées. Ces publications ne sont pas isolées ; elles font partie d’une stratégie systématique qui utilise des algorithmes pour atteindre les jeunes hommes d’Afrique du Nord, où environ la moitié de la population âgée de moins de 35 ans utilise régulièrement Facebook.
Mais la permissivité ne se limite pas à la mer. Les itinéraires aériens sont également annoncés sans vergogne : une publication sur Facebook propose des passeports falsifiés ou volés pour 4000 euros, avec la possibilité de payer après l’arrivée en Europe. « Envoyez votre photo et votre numéro par message Facebook », indique l’annonce, promettant des documents « 100 % authentiques » appartenant à des personnes ayant une ressemblance physique.
Une autre offre comprend un passeport et 400 euros en espèces pour 4000 dollars, facilitant les vols directs vers des pays comme l’Espagne, la France ou l’Allemagne.
Non seulement ces offres enfreignent les lois internationales, mais elles exposent les immigrants eux-mêmes à de nombreuses fraudes et dangers, tandis que les plateformes ignorent leur prolifération.
Capture d’écran d’une publication sur les réseaux sociaux. (Crédit Photo Rubén Pulido)
Même les entrées terrestres par des postes-frontières tels que Ceuta et Melilla sont ouvertement promues. Pour les Subsahariens, les convois reliant Agadez au Niger à Sabha en Libye parcourent 1500 km en 4 à 5 jours pour 200 à 300 euros par personne, avec des véhicules transportant 25 à 30 personnes, générant jusqu’à 9000 euros par convoi et des bénéfices nets de plus de 3500 euros pour les passeurs après le paiement des pots-de-vin transfrontaliers et la déduction des frais de carburant liés à ces trajets. Ces itinéraires, souvent empruntés par les djihadistes, comme celui reliant l’Algérie à Almería, représentent également un risque incalculable pour la sécurité.
Selon les statistiques consolidées dans un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 89 % des immigrants illégaux qui arrivent en Europe ont moins de 40 ans, et plus de 70 % sont des hommes, selon une analyse récente du HCR. Europol estime que 9 immigrants clandestins sur 10 ont recours aux services de passeurs, et un rapport de l’agence révèle que plus de 17.000 passeurs opèrent sur Facebook, proposant de faux passeports, des permis de travail et des mariages blancs.
La National Crime Agency britannique a identifié 800 pages liées à des réseaux de trafiquants, avec des annonces de bateaux, de documents et de réunions pour affréter des bateaux vers l’Europe. Les mafias, organisées en groupes comptant des dizaines de milliers de membres, utilisent WhatsApp pour des contacts cryptés et envoient des photos d’arrivées réussies pour inspirer confiance.
Pendant ce temps, la censure sur ces plateformes est sélective et répressive. Un utilisateur qui critique l’immigration incontrôlée, en soulignant les problèmes de sécurité, d’intégration culturelle ou de surcharge des systèmes d’accueil, peut voir son compte suspendu pour « discours haineux ». Cependant, les profils qui font la promotion de bateaux de passeurs pour 2500 euros ou de pirogues pour 1500 à 1800 euros passent inaperçus.
Instagram et TikTok ne sont pas en reste, des vidéos virales montrent des traversées « réussies » avec des hashtags populaires, attirant des immigrants qui paient des prix équivalents à six mois de salaire au Maroc ou en Afrique subsaharienne.
Pourquoi les plateformes dotées d’algorithmes capables de détecter les mèmes offensants en quelques secondes ne suppriment-elles pas ces annonces ? La réponse est évidente : manque de volonté, combiné aux avantages économiques des interactions et des clics.
Capture d’écran d’une publication sur les réseaux sociaux. (Crédit Photo Rubén Pulido)
En définitive, les réseaux sociaux se sont imposés comme un supermarché virtuel pour l’immigration clandestine, où ils facilitent non seulement la logistique des mafias, mais amplifient également leur portée, en permettant des témoignages audiovisuels qui valident les offres. Tout en promouvant les discours des ONG qui glorifient l’immigration comme un droit absolu, ils étouffent les débats honnêtes sur le contrôle migratoire.
Il est impératif que ces plateformes assument une certaine responsabilité.
Si elles investissent dans l’IA pour censurer les opinions, elles doivent également l’utiliser contre le crime organisé. Les gouvernements européens doivent imposer des réglementations strictes et des sanctions qui auront un impact sur leurs profits colossaux. L’Europe ne peut tolérer que ses frontières soient vendues dans un post viral.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Rubén Pulido a servi pendant onze ans dans l'armée de l'air, où il a obtenu un master en relations internationales à l'UCAM. En dehors du domaine militaire, il a conseillé des organismes en matière d'immigration, a été directeur de la communication d'un groupe parlementaire en Andalousie et collabore actuellement avec plusieurs médias et organismes publics.