« Le Soldat inconnu était peut-être marocain ! » : Nathalie Arthaud s’en prend à Bruno Retailleau

La présidente du parti d'extrême gauche Lutte ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, à Strasbourg, le 5 mars 2022.
Photo: Crédit photo FREDERICK FLORIN/AFP via Getty Images
Un homme de nationalité marocaine, âgé de 47 ans et déjà connu des services de police et de la justice, a déclenché une vive polémique après avoir allumé une cigarette à l’aide de la flamme du Soldat inconnu, ce lundi 5 août, à Paris. Le geste, capturé en vidéo, a rapidement été diffusé sur les réseaux sociaux en début de semaine, provoquant une vague d’indignation, notamment parmi les responsables politiques.
Parmi les premières réactions figure celle de Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur a vivement condamné l’acte, tandis que Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, a pour sa part critiqué la position du ministre. Selon les informations d’Europe 1, Bruno Retailleau a déclaré vouloir retirer le titre de séjour de l’individu mis en cause. Nathalie Arthaud s’est indignée de cette décision.
« Le Soldat inconnu était peut-être marocain ! »
Le lendemain des faits, Bruno Retailleau s’est exprimé sur le réseau X : « L’homme qui a profané la tombe du Soldat inconnu en allumant une cigarette avec la flamme du souvenir a été interpellé à Paris pour violation de sépulture, tombeau, urne ou monument édifié à la mémoire des morts. »
Le ministre de l’Intérieur a précisé que l’individu, « placé en garde à vue », avait « reconnu les faits ». Il a ajouté : « À la suite du signalement effectué par le Préfet de police (article 40 du CPP), il sera présenté à la justice. Ce geste, indigne et misérable, porte atteinte à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France. »
Nathalie Arthaud a immédiatement réagi sur X : « Le Soldat inconnu était peut-être marocain ! » Selon elle, « Retailleau saute sur toutes les occasions pour jouer les matamores racistes ». « En 14, ses semblables ont envoyé des millions d’hommes à la boucherie mais ce qui l’offusque, c’est une cigarette allumée ! » a-t-elle conclu.
« Il était manifestement conscient de ce qu’il faisait, et fier de l’avoir fait »
Selon Valeurs actuelles, l’homme, identifié comme Hamdi Hakim et sans domicile fixe, a été arrêté avenue de la Grande-Armée. Europe 1 indique qu’il est déjà connu des autorités, avec 21 mentions à son casier judiciaire, principalement pour outrage, rébellion et injures à caractère racial. Il est titulaire d’un titre de séjour valide jusqu’en octobre 2025.
Après son interpellation, il a été placé en garde à vue mardi après-midi. D’abord dans le déni, il a finalement reconnu les faits au cours de son audition. Pour les infractions qui lui sont reprochées, il encourt jusqu’à un an de prison ferme et 15.000 euros d’amende. Bruno Retailleau a annoncé son intention de retirer le titre de séjour de l’intéressé.
La scène, filmée lundi peu avant 21 heures par une touriste lettone, a été publiée dans la foulée sur TikTok, selon Le Figaro. L’auteure de la vidéo a précisé : « Il n’avait pas l’air d’être alcoolisé ou sous l’emprise de la drogue. Au contraire, il était manifestement conscient de ce qu’il faisait, et fier de l’avoir fait. »
« Une insulte à nos morts, à notre histoire, à notre Nation »
Le geste de ce multirécidiviste a suscité l’incompréhension de plusieurs figures politiques, notamment Laure Lavalette. « Comment un tel profil peut bénéficier d’un titre de séjour ? » s’est-elle interrogée. Et d’ajouter : « Son seul séjour devrait être la prison. Monsieur Hakim doit repartir au Maroc et ne plus jamais pouvoir revenir en France. » En réponse au tweet de Nathalie Arthaud, la députée RN a simplement demandé : « Et donc il faut lui manquer de respect ? »
La ministre de la Mémoire et des Anciens Combattants, Patricia Miralles, a également réagi sur X, dénonçant un « geste d’une indécence inacceptable » qu’elle qualifie d’« insulte à nos morts, à notre histoire, à notre Nation ».
L’eurodéputé RN Matthieu Valet a lui aussi fait part de sa colère : « Ça me met en rage ! » a-t-il déclaré, estimant que « ce geste souille la mémoire de nos soldats qui ont versé leur sang pour notre liberté ». Comme nombre d’internautes, il s’est étonné de l’absence de réaction des témoins : « Et autour ? Silence complice. Personne ne bronche. Mais dans quel pays vit-on ? » De même, plusieurs représentants des forces de l’ordre, notamment les Officiers et Commissaires de police, ainsi qu’Éric Henry, délégué national d’Alliance Police Nationale, ont vivement condamné cet acte.

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