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Le Qatar accuse Israël de « terrorisme d’État » à la veille du sommet arabo-islamique à Doha

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Le bâtiment endommagé (à g.) dans le complexe abritant des membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas, pris pour cible la veille par une frappe israélienne dans la capitale qatarie Doha, le 10 septembre 2025.

Photo: AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le 14 septembre, Cheikh Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, également ministre des Affaires étrangères du Qatar, a condamné Israël pour « terrorisme d’État » à la suite de l’attaque contre des dirigeants du Hamas survenue la semaine précédente, en amont d’un sommet à Doha réunissant les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et musulmans.
Cette réunion vise à définir une possible réponse collective à l’attaque du 9 septembre, qui visait la direction du groupe palestinien Hamas, qualifié de terroriste.
Partenaire stratégique des États-Unis, le Qatar s’est engagé à jouer un rôle de médiateur dans la recherche d’un cessez-le-feu à Gaza.
Cheikh Al Thani a affirmé que son pays demeurait déterminé à œuvrer avec Washington et Le Caire pour parvenir à une trêve, mais a estimé que l’intervention israélienne du 9 septembre constituait « une attaque contre le principe même de la médiation ».
La frappe israélienne à Doha est intervenue alors que la direction du Hamas examinait la dernière proposition américaine visant à obtenir la libération des otages enlevés le 7 octobre 2023 et à mettre un terme au conflit à Gaza.
« Depuis des années, ces membres de la direction du Hamas dirigent les opérations de l’organisation terroriste, sont directement responsables du massacre brutal du 7 octobre et orchestrent la guerre menée contre l’État d’Israël », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué publié le 9 septembre pour annoncer la frappe.
Peu après cette opération, le Hamas a déclaré que cinq de ses membres ainsi qu’un agent des services de sécurité qatari avaient été tués.
Epoch Times n’a pas pu vérifier de manière indépendante le bilan des victimes de cette frappe.
Le Hamas dispose depuis plusieurs années d’un bureau à Doha, transférant une partie de sa direction politique en dehors de la bande de Gaza.
Le Qatar qualifie Israël d’« extrémiste »
« Cette attaque ne peut être qualifiée que de terrorisme d’État, une méthode adoptée par le gouvernement israélien actuel, caractérisé par son extrémisme et son mépris du droit international », a déclaré Cheikh Al Thani dimanche.
« L’agression israélienne irresponsable et perfide s’est produite alors que l’État du Qatar accueillait des négociations officielles et publiques, avec la connaissance même du gouvernement israélien, et dans le but de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza. Il est temps que la communauté internationale cesse d’appliquer le double standard et sanctionne Israël pour tous les crimes commis », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a également condamné l’attaque israélienne. « Le silence face à un crime… ouvre la voie à la perpétration de nouveaux crimes », a-t-il souligné.
Le président iranien, Masoud Pezeshkian, a également fait le déplacement à Doha pour le sommet.
Avant de quitter Téhéran, M. Pezeshkian a déclaré au sujet du gouvernement israélien : « Ce régime a attaqué de nombreux pays islamiques, dont le Qatar, le Liban, l’Irak, l’Iran et le Yémen. Il agit à sa guise, et malheureusement, les États-Unis comme les pays européens soutiennent ces actions. »
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, s’est rendu en Israël pendant le week-end et s’est entretenu avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
« Ma priorité sera d’obtenir le retour des otages, de veiller à ce que l’aide humanitaire parvienne aux civils et de lutter contre la menace que représente le Hamas », a-t-il affirmé dans une publication du 13 septembre sur X, avant son départ. « Le Hamas ne peut continuer d’exister si l’objectif est la paix dans la région. »
M. Rubio a visité le Mur des Lamentations le 14 septembre, accompagné de M. Netanyahou et de l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee.
« Cette visite témoigne de la résilience et de la force de l’alliance américano-israélienne, aussi solide et durable que les pierres du Mur des Lamentations », a souligné M. Netanyahou dans un message publié sur X. « Sous la direction du président Trump, avec le secrétaire d’État Marco Rubio, cette alliance n’a jamais été aussi forte. »
La guerre à Gaza a débuté lorsque des terroristes commandés par le Hamas ont franchi la frontière avec le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1200 Israéliens, principalement des civils, et enlevant 251 personnes.
D’après Israël, 48 otages restent à libérer, mais seuls 20 d’entre eux seraient encore en vie.
Le ministère de la Santé, contrôlé par le Hamas, annonce que 64.871 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre 2023, sans indiquer la part de combattants parmi eux.
Avec L’Associated Press