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Le PS appelle Emmanuel Macron à nommer la gauche à Matignon

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Cette photo montre le logo du Parti socialiste français (PS) lors du 81ᵉ congrès à Nancy, le 14 juin 2025.

Photo: ROMEO BOETZLE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le Parti socialiste a exhorté lundi Emmanuel Macron à confier les clés de Matignon à une personnalité « issue de la gauche et des écologistes », au lendemain d’un séisme politique provoqué par la démission inattendue de Sébastien Lecornu. L’appel a été lancé par le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet, lors d’une prise de parole solennelle devant la presse.

« Nous demandons donc aujourd’hui au président de la République la nomination d’un ou d’une Première ministre issu de la gauche et des écologistes, ouvert aux compromis, s’engageant – comme nous l’avions dit il y a plusieurs semaines – à ne pas utiliser l’article 49.3 », a déclaré M. Jouvet, proche du premier secrétaire Olivier Faure.

Une démission qui rebat les cartes

L’annonce de la démission de Sébastien Lecornu, intervenue lundi matin, a pris de court la classe politique. Jusqu’alors en charge des dossiers régaliens, l’ancien ministre laissait planer un flou sur ses intentions, renforçant l’impression d’une rentrée marquée par les incertitudes. Pour la gauche, cette vacance du poste est une occasion à saisir pour imposer son projet et rompre avec la ligne suivie depuis 2017.

L’argument de l’ouverture et du compromis

Pierre Jouvet a insisté sur la nécessité d’un dirigeant « ouvert aux compromis », dans un contexte où la majorité présidentielle peine à trouver des appuis stables à l’Assemblée nationale. L’engagement à ne pas recourir au controversé article 49.3, perçu par l’opposition comme un outil de passage en force, figure au cœur des revendications socialistes.

La perspective d’une nouvelle étape politique

Selon le PS, nommer un chef du gouvernement venu de la gauche et des écologistes serait un geste fort, capable de « renouer le lien avec une partie des Français » et de redonner souffle à l’action gouvernementale. Si Emmanuel Macron venait à suivre cette recommandation, ce serait le premier signe d’un véritable infléchissement politique depuis le début de son second mandat.