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Le Nobel de physique distingue un trio de spécialistes du déplacement des électrons

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Le Français Pierre Agostini, l'Autrichien Ferenc Krausz et la Franco-Suédoise Anne L'Huillier ont remporté mardi le prix Nobel de physique pour leurs recherches sur les outils d'exploration des électrons à l'intérieur des atomes et des molécules.

Photo: JONATHAN NACKSTRAND/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le prix Nobel de physique 2023 a été décerné mardi à un trio composé du Français Pierre Agostini, de l’Austro-hongrois Ferenc Krausz et de la Franco-suédoise Anne L’Huillier pour leurs travaux sur le déplacement des électrons à l’intérieur des atomes et des molécules.
Les chercheurs ont été récompensés pour avoir créé « des impulsions extrêmement courtes de lumière qui peuvent être utilisées pour mesurer les processus rapides au cours desquels les électrons se déplacent ou changent d’énergie », indique le jury. Les avancées des trois physiciens « ont permis d’explorer des processus qui étaient tellement rapides qu’ils étaient auparavant impossibles à suivre », a-t-il ajouté.

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Les trois physiciens ont réussi à créer des impulsions de lumière de l’ordre de l’attoseconde. « Une attoseconde est si courte qu’il y en a autant en une seconde qu’il y a eu de secondes depuis la naissance de l’univers », relève l’Académie suédoise royale des sciences.
Anne L’Huillier, qui enseigne à l’université de Lund en Suède, est la cinquième femme à recevoir le prix Nobel de physique depuis 1901. Elle a expliqué ce mardi qu’elle avait reçu l’appel du jury alors qu’elle était en train de donner un cours. « Je suis très touchée, il n’y a pas tant de femmes qui ont obtenu le prix, donc c’est très très spécial », a-t-elle réagi devant l’Académie.
Pierre Agostini est professeur à l’Ohio State University aux États-Unis. Ferenc Krausz est lui directeur de l’Institut Max Planck en Allemagne. L’Académie suédoise avait récompensé l’an dernier le Français Alain Aspect, l’Américain John Clauser et l’Autrichien Anton Zeilinger, pionniers des mécanismes révolutionnaires de la physique quantique.
Le prix s’accompagne d’une récompense de onze millions de couronnes (920.000 euros), soit la plus haute valeur nominale (dans la devise suédoise) dans l’histoire plus que centenaire des Nobel. La Fondation Nobel avait annoncé mi-septembre avoir relevé le montant de cette dotation grâce à sa meilleure situation financière.
La saison des Nobel se poursuit à Stockholm mercredi avec la chimie, avant les très attendus prix de littérature jeudi et de la paix vendredi, seule récompense décernée à Oslo. Le plus récent prix d’économie clôt le millésime lundi prochain.