Le G20 a « beaucoup de mal à régler » les crises, il est « en risque » s’il ne se « remobilise » pas, déclare Emmanuel Macron
Le président Emmanuel Macron a déclaré samedi que le G20 des plus grandes économies avait « beaucoup de mal à régler » les crises internationales actuelles et était « en risque » de déclin faute de « remobilisation » collective autour de « quelques priorités ».

JOHANNESBURG, AFRIQUE DU SUD – 22 novembre : Les dirigeants mondiaux posent pour la photo officielle du sommet du G20, en l’absence des États-Unis qui ont boycotté l’événement.
Photo: Leon Neal/Getty Images
« Le G20 arrive peut-être à la fin d’un cycle. On vit un moment de notre géopolitique où nous avons beaucoup de mal à régler autour de cette table, ensemble, y compris avec les membres qui n’y sont pas présents aujourd’hui, les grandes crises internationales », a-t-il déclaré à l’ouverture du 20e sommet du G20 à Johannesburg (Afrique du Sud), boycotté par le président américain Donald Trump.
Un multilatéralisme en danger
Le chef de l’État a ensuite souligné la nécessité d’une lucidité commune : « Nous devons tous être lucides sur le fait que le G20 est en risque si nous ne nous remobilisons pas collectivement vers quelques priorités. »
Évoquant la difficulté persistante des membres du G20 à adopter une position commune sur l’échiquier géopolitique, Emmanuel Macron a regretté l’absence de consensus concernant « la défense du droit humanitaire, la souveraineté des peuples, la dignité humaine ».
Ukraine, Proche‑Orient, Grands Lacs : l’impératif du respect des souverainetés
Abordant les crises majeures, le président de la République a réitéré : « Il ne peut pas y avoir de paix en Ukraine sans les Ukrainiens, sans le respect de leur souveraineté. » À l’heure où l’Europe scrute le plan américain pour résoudre le conflit, Emmanuel Macron insiste sur le rôle déterminant des peuples concernés.
Il a également lancé un rappel sur les autres foyers de tensions mondiales, en estimant : « Il ne peut pas y avoir de stabilité au Proche et Moyen‑Orient tant qu’il n’y a pas une lutte active contre le terrorisme mais aussi le respect de la souveraineté de tous les peuples. » Parmi les crises citées figurent également celles des Grands Lacs et du Soudan, préoccupations majeures pour les diplomaties africaines et internationales.
Appel à des actions concrètes pour relancer le G20
En conclusion, Emmanuel Macron a martelé que le G20 devait « absolument montrer qu’on a des actions concrètes pour remobiliser cette enceinte et apporter des réponses pour nos économies collectivement autour de cette table ». Alors que la présidence tournante du forum sera prochainement transmise aux États‑Unis, le dirigeant français somme ses partenaires de viser l’efficacité afin de préserver le poids et la pertinence de cette instance dans la résolution des grands défis contemporains.

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